Tout en valorisant l’autonomie, l’entreprise s’est de plus en plus engagée à l’aide de l’outil informatique dans un reporting et un contrôle systématiques de l’activité salariée. Une pratique qui pénalise le bien-être au travail, le climat social mais aussi souvent, paradoxalement, la performance. Sans revenir sur la rigueur nécessaire dans l’évaluation des résultats et des objectifs, Philippe Liger et Gaëlle Rohou expliquent comment ne pas céder à la facilité autocratique consistant à tout contrôler pour, au contraire, laisser des marges de manœuvre, d’initiative et de performance aux salariés. C’est le concept d’empowerment, importé des luttes sociales, dont la traduction pourrait se situer entre le français “responsabilisation” et le néologisme d’inspiration anglo-saxonne “capacitation”. À l’ère des réseaux et du travail collaboratif, cette délégation transversale de la capacité d’agir est, selon les auteurs, spécialistes du management et du recrutement, la meilleure manière de rendre l’entreprise agile et efficace.