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L’enquête

Scop du BTP : Les Pionnières du label sectoriel

L’enquête | publié le : 19.04.2016 | V. L.

Les premiers labels RSE dédiés aux Scop du BTP viennent d’être décernés. Parmi les labellisés, l’entreprise Citel témoigne de son implication et a obtenu le niveau “exemplaire” après une nouvelle évaluation Afaq 26 000 d’Afnor Certification.

Le 29 mars dernier, les premiers labels RSE des Scop du BTP ont été remis à quatre entreprises candidates sur cinq : Citel (travaux publics, 115 salariés, Tarn), Couserans Construction (bâtiment, 56 salariés, Ariège), STPEE (travaux publics, 200 salariés, Essonne) et UTB (bâtiment, 1 000 salariés, Seine-Saint-Denis). La démarche est née d’un partenariat entre la Fédération des Scop du BTP (syndicat professionnel d’employeurs, 600 adhérents, représentant environ 20 000 salariés) et Afnor Certification.

Le label s’inscrit aussi dans la continuité d’actions menées depuis une dizaine d’années pour sensibiliser ses adhérents au sujet. « En 2013, la fédération a même inscrit dans son logo le slogan “construire responsable”, souligne Olivier Diard, délégué général de la Fédération des Scop du BTP. En 2014, elle a publié un guide Afaq 26 000 adapté aux Scop du BTP puis, en juin 2015, elle a lancé officiellement le label. »

Cette démarche se décompose en quatre étapes : la sensibilisation, l’autoévaluation, l’évaluation Afaq 26 000 et la labellisation. Un comité de labellisation, composé de représentants des parties prenantes de l’environnement des Scop du BTP, examine les dossiers au prisme d’un référentiel comportant des critères incontournables dits fondamentaux d’une part, et des critères attendus dits additionnels d’autre part.

Un niveau de maturité avancé

La candidate au label doit pouvoir démontrer qu’elle s’inscrit dans une approche globale de la RSE, avec un niveau de maturité suffisamment avancé. Pour les critères fondamentaux, le niveau de maturité minimum requis correspond à un score d’au moins 400 points sur 1 000, selon le modèle Afaq 26 000. À noter qu’en France, seuls 145 organismes disposent d’une évaluation Afaq 26 000 active (plus de 350 ont été évalués à ce jour). Parmi les 13 critères fondamentaux figurent des items liés à la gouvernance, au développement durable, au dialogue avec les parties prenantes, aux achats responsables, à la santé-sécurité, etc. Si l’entreprise se situe à un niveau “initiation” sur un de ces critères, elle ne peut pas candidater non plus. L’entreprise doit pouvoir atteindre un niveau RSE “attendu” sur une partie des 18 critères additionnels.

La coopérative peut s’autoévaluer avec l’outil Score RSE délivré par Afnor, qui a été adapté au BTP et est financé par la fédération. À l’étape de l’évaluation, le coût est porté par l’entreprise, mais la fédération a négocié des tarifs avec l’Afnor, environ 20 % de moins par rapport au coût d’une évaluation Afaq 26 000, en fonction de la taille de l’entreprise (10 500 euros pour une entreprise de 50 à 150 salariés par exemple).

« Notre objectif est d’avoir courant 2016 une quinzaine d’entreprises labellisées, et une centaine sur trois ans », espère Olivier Diard. La fédération souhaite aussi faire reconnaître le label par les pouvoirs publics.

Auteur

  • V. L.