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L’enquête

Citel, labellisée Scop BTP et exemplaire

L’enquête | publié le : 19.04.2016 | V. L.

« Le label nous apporte des pistes de progrès sur lesquelles travailler, et de la reconnaissance en interne », affirme Myriam Coudenc, responsable QSE développement durable de Citel. L’obtention du label, pour cette coopérative industrielle de travaux électriques employant une centaine de salariés et réalisant un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, s’inscrit dans la continuité d’une démarche RSE formalisée depuis 2011 dans le cadre d’un accompagnement collectif avec plusieurs Scop du BTP. « Nous étions une Scop, avec les valeurs sous-jacentes de responsabilité, de solidarité et de transparence, nous menions une démarche qualité et des actions sur l’environnement, mais nous n’avions pas l’impression qu’il y avait une harmonie entre nos actions, se rappelle la responsable. Nous avons alors pensé que l’évaluation Afaq 26 000 pourrait être la bonne voie pour valoriser nos actions. » Une première évaluation en 2012 a situé l’entreprise au niveau “confirmé” (3/4). Et fin 2015, elle a cette fois atteint le niveau “exemplaire”.

Dans l’intervalle, l’entreprise a appris à davantage mettre ses initiatives en avant et a progressé notamment dans la façon de préparer ses dossiers pour les appels d’offres.

Les points forts qui distinguent la politique RSE de Citel sont multiples. Le mode de gouvernance, lié au statut de Scop, est un atout : quel que soit le capital qu’il détient, chaque associé dispose d’une voix. Le Pdg, élu par le conseil d’administration, est issu des personnels de travaux. De plus, 60 % des résultats de l’entreprise sont redistribués aux salariés-associés, et les écarts de salaires y sont faibles.

Employabilité des salariés

Le volet RH de la RSE est également riche. L’entreprise emploie 6 % de travailleurs handicapés et elle a dispensé 38 heures de formation par an et par employé-ouvrier en 2014, contre 20 heures en 2013. « Nous dépassons le minimum légal pour les budgets de formation et nous travaillons beaucoup sur l’employabilité des salariés, indique Myriam Coudenc. Nous faisons en sorte qu’ils obtiennent différents permis – poids lourds, conducteurs d’engins. Nous organisons un parcours d’intégration des jeunes et nous les poussons à se former, notamment via des formations diplômantes. Nous avons également formalisé des partenariats avec des écoles : par exemple, nous avons aidé une école à construire un volet de formation à la fibre optique, ce qui nous intéresse en termes de compétences à recruter. »

Par ailleurs, « malgré une perte de chiffre d’affaires, nous n’avons effectué aucun licenciement, et tous les avantages sociaux ont été maintenus, souligne Myriam Coudenc. Nous avons rogné sur les marges et gelé les augmentations de salaires. De nouveaux aménagements pour faciliter l’articulation de la vie personnelle et professionnelle ont même été accordés ».

En matière d’environnement, Citel a créé un outil de calcul des émissions de gaz à effet de serre par chantier, une innovation qui lui a valu le trophée développement durable en 2013.

Auteur

  • V. L.