Pour mieux se faire connaître auprès des jeunes diplômés et développer sa réputation numérique, Michelin s’appuie sur des e-ambassadeurs, c’est-à-dire des salariés incarnant la marque et formés aux réseaux sociaux professionnels.
Afin d’atteindre ses objectifs de recrutement (2 000 embauches en 2015 ; 1 700 en 2016), Michelin s’appuie notamment sur les réseaux sociaux et professionnalise ses pratiques. « Nos premiers e-ambassadeurs ont été les 60 campus managers, qui sont en relation directe avec leur ancienne école. Ce sont eux qui ont été les plus visibles sur notre site Internet. Puis, sur la base du volontariat, nous avons formé l’an passé 500 collaborateurs – managers et opérationnels – aux réseaux sociaux professionnels », explique Sophie de Villepin, responsable recrutement et management du pôle recherche de talents au sein de Michelin France. Différents moyens ont été utilisés pour les sensibiliser et les accompagner : Web conférence, formation en présentiel, etc.
Sur LinkedIn, les salariés apparaissent de façon harmonisée avec une photo immédiatement identifiable : ils sont de profil et posent avec le célèbre Bibendum. « Nous leur montrons en quoi les réseaux sociaux professionnels sont utiles pour développer leur employabilité interne et externe mais également pour créer du business. Ils ont toute liberté pour échanger avec des candidats, et ils renvoient vers les recruteurs dans les cas de questions plus précises », explique-t-elle.
Pour la responsable du recrutement, « ces fortes présence et activité, à travers les groupes de discussion, sur les réseaux sociaux professionnels et aussi via notre page Facebook – suivie par 2,6 millions de personnes –, notre compte Twitter ou Instagram, permettent de développer notre notoriété et d’offrir plusieurs points de contact pour les candidats qui le souhaitent. C’est également une façon de montrer la diversité des métiers et des parcours chez Michelin et de déclencher leur envie de postuler chez nous ».
De plus, les réseaux sociaux professionnels permettent d’approcher des personnes beaucoup plus facilement. « Nous utilisons la licence employeur proposée par LinkedIn, qui ouvre sur une recherche intelligente de profils avec des filtres, et qui donne accès à une interface pour communiquer avec les candidats potentiels », indique Sophie de Villepin. Au sein de son équipe de 13 personnes, des chargés de recherche veillent à constituer un vivier de candidats potentiels, à repérer les profils intéressants et aident l’ensemble des recruteurs de Michelin France à faire les campagnes digitales les plus efficaces pour leurs offres d’emploi.
Sur le site carrière de Michelin, les recruteurs sont également identifiés par métier, et un lien vers leur profil LinkedIn est indiqué. Particularité du groupe : les recruteurs ne sont pas des professionnels des RH mais des salariés issus de différents métiers qui émettent le souhait de faire du recrutement pendant quatre à six ans. « Cette digitalisation croissante augmente notre visibilité et accélère les processus de recrutement. Tous ces outils permettent d’être plus agiles et plus rapides, mais aussi d’avoir des relations davantage personnalisées avec les candidats », estime la responsable du recrutement.
Par ailleurs, Michelin surveille ce qu’il se dit sur les sites de notation de type Glassdoor ou Meilleures-entreprises.com. Après avoir participé au classement HappyTrainees l’an passé (Michelin a été classé 12e sur 1 000), qui permet de mesurer l’expérience des stagiaires et des alternants, l’entreprise envisage de faire la même démarche vis-à-vis des candidats, afin d’avoir un retour sur la qualité de ses processus de recrutement.
Activité
Fabrication et commercialisation de pneumatiques.
Effectifs
106 000 salariés dans 170 pays, dont 23 000 en France.
Chiffre d’affaires
n. c.
