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Sur le terrain

Prévention : Un objectif de zéro accident chez Euromaster

Sur le terrain | Pratiques | publié le : 16.02.2016 | Éric Delon

Afin de réduire son taux de sinistralité, Euromaster France a lancé, début 2015, un projet d’entreprise autour de la prévention, de la santé et de la sécurité au travail. La mobilisation des équipes produit des résultats tangibles.

Du 1er au 5 juin dernier, le spécialiste de l’entretien automobile Euromaster (3 000 salariés) organisait sa “première semaine de la sécurité” dans l’ensemble des 400 centres de service de son réseau ainsi qu’au sein de son siège social isérois. Au programme : ateliers, quiz et échanges autour des problématiques de sécurité et de maîtrise des risques.

« Cette semaine a également été l’occasion de réaliser un état des lieux “sécurité” au sein de chaque centre sur la base des témoignages des employés, explique Olivier Peytavin, responsable prévention santé sécurité environnement de l’entreprise. Nous avons également mis l’accent sur les problématiques concrètes, comme le port de chaussures de sécurité, le calage des véhicules – source d’accidents –, le gonflage des pneus et l’accueil des clients dans l’atelier. Les comportements à adopter au quotidien pour respecter ces règles ont été abordés, voire redéfinis en équipe pour les adapter à chaque centre. »

À l’issue de cette semaine de sécurité, chaque responsable de centre de service a pris trois nouveaux engagements sécurité avec ses équipes, que chaque membre a signés avant de les afficher. Pour Euromaster, cette semaine de la sécurité et de la prévention des risques a représenté le cœur du projet d’entreprise lancé en début d’année sur le sujet. Objectif affiché : « zéro accident » et « zéro impact sur la santé ».

Passer de 29 accidents à 15

Avec un taux de fréquence (nombre d’accidents avec arrêt par rapport aux heures travaillées) qui s’élevait à 29 en 2014, Euromaster se situe certes au-dessus de la moyenne nationale (23) – toutes activités confondues – mais loin derrière le secteur particulièrement exposé du BTP (41). « Notre objectif d’ici à trois ans est d’atteindre un taux de fréquence de 15 », explique Olivier Peytavin. Pour parvenir à ce but ambitieux, l’enseigne a créé un comité de pilotage sécurité pluridisciplinaire composé de membres de divers services (ressources humaines, ventes, achats, marketing, communication, etc.), qui a pour mission de définir et de hiérarchiser les priorités d’actions et d’allouer les ressources et les moyens nécessaires.

Signe de l’engagement résolu de l’entreprise à améliorer la sécurité au sein de son réseau, le comité de direction a réalisé cette année un tour de France des centres Euromaster. Depuis le lancement du projet d’entreprise, la direction se félicite des premiers résultats obtenus : « La sinistralité a été divisée par deux depuis le début de l’année, se réjouit Olivier Peytavin. Depuis six mois, nous remarquons une nette augmentation du nombre de retombées terrain sur les problèmes de sécurité rencontrés au quotidien. Les risques sont ensuite analysés pour trouver les solutions adaptées avant qu’un incident ne survienne. » Il y a quelques semaines, les équipes Euromaster ont trouvé une solution originale concernant le parc d’un client transporteur qui ne réunissait pas l’ensemble des conditions nécessaires pour une intervention en toute sécurité.

Côté syndicat, le projet d’entreprise a rencontré une large adhésion depuis son lancement. « Nous ne pouvons que nous en féliciter, car les conditions de travail sont particulièrement physiques et les risques nombreux, comme par exemple lors d’un changement de pneumatique endommagé qui peut exploser », explique Stéphane Vangrootenbruele, délégué CGT dans l’entreprise.

Les prochaines étapes ? Le comité de direction s’est d’ores et déjà engagé à effectuer un nouveau tour de France en 2016 des centres, alors que la deuxième édition de la semaine de la sécurité – dont l’objectif sera notamment de vérifier que les engagements de la première édition ont bien été tenus – se déroulera en mars prochain. « Une réflexion est en cours sur l’organisation d’une semaine de la sécurité au niveau européen », précise Olivier Peytavin.

Auteur

  • Éric Delon