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Édito

Le temps de travail grippe l’hôpital

Édito | publié le : 09.02.2016 | Guillaume Le Nagard

Près d’un an après son ouverture, le dossier du temps de travail à l’AP-HP continue de faire régulièrement la une. C’est qu’avec sa quarantaine d’établissements et ses 95 000 agents, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris fait caisse de résonance pour des tensions qui se manifestent dans beaucoup d’autres hôpitaux publics français.

À l’origine du problème : les 35 heures telles qu’elles ont été implémentées à l’hôpital, c’est-à-dire en contrepartie de RTT mais très rarement d’effectifs supplémentaires. Ça coince aujourd’hui un peu partout, à la fois parce que les contraintes budgétaires globales se renforcent et que l’introduction de la tarification à l’acte impose d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles, faisant du nombre de jours de présence une pierre d’achoppement.

Près de la moitié des établissements publics de santé avaient revu leur protocole d’accord sur les 35 heures en 2014, le plus souvent en articulant une réduction de la durée quotidienne de travail et une diminution du nombre annuel de jours RTT. Les autres y travaillent encore. La journée de 12 heures s’est elle aussi largement répandue, apparaissant prisée des soignants mais aussi susceptible, selon certains syndicats, d’augmenter la pénibilité du travail.

Au-delà du temps de travail proprement dit, le problème est vaste, encore complexifié par le virage de l’ambulatoire – qui intensifie les rythmes –, ou la délicate synchronisation des temps médicaux et non médicaux. Un chantier global de gestion, d’organisation et de qualité de vie au travail.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard