La réembauche – c’est-à-dire le fait pour un employeur de faire appel à un ancien salarié lors d’un recrutement – représente 59 % des embauches* en 2012, selon une étude de l’Unédic basée sur les contrats de travail enregistrés dans le Fichier national des allocataires, qui vient d’être publiée. En termes de types de contrat, la réembauche représente 82 % des recrutement en CDD d’un mois ou moins : il s’agit donc d’une « pratique caractéristique des contrats courts », selon l’étude, qui note que « les embauches en CDD d’un mois ou moins ont plus que doublé entre 2000 et 2012. L’expansion de la réembauche serait donc portée par la progression de ces contrats ». Ceci explique qu’en termes d’emploi, 3 % des personnes recrutées en 2012 constituent 50 % de la réembauche : il s’agit d’un « phénomène très concentré », analysent les auteurs. La réembauche ne constitue ainsi que 3 % à 5 % du volume total de travail. La réembauche est devenue le mode de recrutement le plus courant – alors qu’elle était minoritaire en 1995 (30 %) –, celle-ci se faisant à 80 % chez le dernier employeur.