« L’évaluation des politiques et pratiques de formation est fondamentale »
L’intégralité des travaux finalisés du Conseil national est désormais accessible sur le site Internet du FPSPP-Copanef. Ces travaux portent sur “les usages et impacts de la période de professionnalisation en entreprise”, et sur les “usages et pratiques de la formation dans les entreprises de 10 à 49 salariés”.
Une très importante enquête sur les formations et les itinéraires des salariés, nommée “Defis”, est en cours, et fera l’objet d’une première publication par le Céreq, coauteur de l’étude, avant la fin février.
“Defis” vise trois objectifs : élargir le repérage de la formation professionnelle continue à la diversité des formes d’apprentissage ; centrer l’analyse des effets de la formation sur l’ensemble des changements professionnels intervenus dans l’activité, au-delà de la seule mobilité ascendante ; et rendre compte du double ancrage de la formation dans le travail et dans l’emploi.
“Defis” interroge 4 500 entreprises, représentatives des entreprises privées de trois salariés ou plus dans tous les secteurs d’activité (hors agriculture), et mènera une enquête sur cinq ans de 16 000 individus, salariés des entreprises répondantes, quel que soit leur contrat de travail. Les cinq vagues d’interrogation, de l’automne 2015 à l’automne 2019, permettront un repérage de l’ensemble des formations suivies et de tous les changements professionnels intervenus dans leur parcours sur la période.
En se dotant d’une instance d’évaluation, les partenaires sociaux expriment leur volonté de rigueur et de transparence dans la mise en œuvre de l’ANI ; une volonté aussi d’apprendre à partir du réel. Évaluer, c’est fondamental pour la construction d’un paritarisme de gestion de la formation efficace et réactif. Et c’est fondamental aussi pour consolider et pousser la culture de l’évaluation dans les entreprises.
(1) Sandra Enlart est par ailleurs directrice générale d’Entreprise & Personnel.
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