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3 questions à… Ingrid Maillard

Acteurs | publié le : 12.01.2016 | Laurent Gérard

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3 questions à… Ingrid Maillard

Crédit photo Laurent Gérard

La nouvelle présidente de l’Association française de communication interne (Afci), et par ailleurs secrétaire générale de la direction de la communication du groupe La Poste, fait le point sur les chantiers qu’elle compte mener.

À quels enjeux l’Afci et la communication interne en général sont-elles aujourd’hui confrontées ?

Plus que jamais, les organisations ont besoin de communication interne. C’est un levier indispensable pour atteindre leurs objectifs de performance économique, mais aussi sociale. Sans dialogue, sans collaboration, sans accompagnement, elles ne pourront mener à bien les transformations profondes – digitale notamment – qu’elles vivent toutes aujourd’hui.

Face au constat de la porosité interne-externe, on peut débattre du fait que la communication interne existe encore. Mais, à l’Afci, nous avons une conviction : les salariés ont un besoin de relation, d’interaction, d’intimité forte avec les organisations au service desquelles ils mettent leurs talents et leur énergie. Et ce besoin est au cœur des missions des communicants internes qui vont permettre les conditions du dialogue, l’émergence des collectifs, offrir aux salariés une communication spécifique, riche en sens et en contenus.

L’Afci, comme toutes les organisations, a beaucoup changé ces dernières années afin d’accompagner l’évolution des attentes et des besoins de ses membres. Aujourd’hui, nous représentons une communauté de près de 500 communicants issus de tous types d’organisations : grandes entreprises, groupes publics, collectivités…, dont la moitié est en dehors de la région parisienne. Nous avons notamment développé pour eux notre offre digitale. Nous avons aussi adapté nos formats de rencontres et de formations pour les rendre plus collaboratifs, plus propices aux échanges et à la co-construction. Et nous avons aussi des réseaux locaux qui s’animent.

Quels sont les projets et chantiers de l’association ?

L’ambition du conseil d’administration de l’Afci est de continuer à proposer à nos membres ce qui fait notre spécificité : des temps et des supports d’échanges entre communicants, mais aussi des opportunités de prise de hauteur, de prise de recul sur notre métier, notamment grâce à l’apport des sciences sociales. Nous organisons, en nous appuyant sur les salariés de notre délégation générale, une trentaine d’événements par an.

Nous avons lancé un chantier dédié à l’accompagnement de la transformation digitale par la communication interne. Nous proposerons à nos membres des clés pour comprendre les enjeux globaux de cette transformation, mais aussi pour définir leurs actions d’accompagnement au sein de leurs entreprises. C’est une opportunité formidable pour renforcer leur rôle d’acteur du changement et, pour leurs entreprises, de faire du digital un levier pour replacer les collaborateurs au cœur.

Quel est votre parcours ?

Diplômée de l’Institut d’études politiques de Lyon, j’ai démarré ma carrière de communicante chez Renault Trucks à Lyon, dans un secteur industriel déjà en forte mutation et avec des problématiques d’organisation importantes dans le contexte du rapprochement avec le groupe Volvo.

En 2005, j’ai intégré le groupe La Poste en tant que directrice de la communication de la branche Colis en Ile-de-France. J’ai ensuite rejoint le siège pour entrer dans le service de stratégie de communication, des études et de l’animation de la filière des communicants du groupe – qui en compte plusieurs centaines. Ce poste m’a permis d’accompagner la démarche participative lancée en 2013 pour construire le plan stratégique de La Poste, à laquelle ont participé 100 000 postiers. Depuis début 2015, je suis secrétaire générale de la direction de la communication.

En parallèle de mon activité professionnelle, je suis investie au sein de l’Afci depuis 2009 et membre de son conseil d’administration depuis 2013. Lorsque Guillaume Aper, le précédent président de l’Afci, nous a fait part de sa décision de ne pas postuler pour un 6e mandat, j’ai souhaité renforcer mon engagement en me portant candidate.

Auteur

  • Laurent Gérard