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ÉTATS-UNIS : LES ENTREPRISES PRÉFÉRÉES DES JEUNES ONT UNE MARTINGALE

Sur le terrain | International | publié le : 14.07.2015 | CAROLINE TALBOT

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ÉTATS-UNIS : LES ENTREPRISES PRÉFÉRÉES DES JEUNES ONT UNE MARTINGALE

Crédit photo CAROLINE TALBOT

Justice et respect sont les recettes des entreprises qui plaisent le plus aux jeunes. Un nouveau palmarès, créé par Great Place to Work pour Fortune, reflète précisément les aspirations des salariés de moins de 35 ans.

Les entreprises américaines s’intéressent de plus en plus à la génération Y des 18-35 ans. Ils sont jeunes et représentent un tiers de la force de travail. Mieux vaut donc savoir les apprivoiser et les garder. C’est pourquoi la société de conseil Great Place to Work, qui réalise pour le magazine Fortune “Les 100 compagnies où il fait bon travailler”, a mis sur pied un autre palmarès, centré sur les meilleurs employeurs des enfants du millénaire.

Kim Peters, présidente de Great Rated !, en charge du projet, a lancé une enquête auprès de 465 entreprises triées sur le volet. Il fallait afficher au moins 50 salariés âgés de moins de 35 ans pour participer. Et c’est le résultat du sondage des 90 000 intéressés qui a permis d’établir le hit-parade. Power Home Remodeling, expert en rénovation de maisons, s’installe en première place, suivi de près par le constructeur texan David Weekley Homes et Allied Wallet, l’expert californien en paiements électroniques.

« Notre palmarès comprend beaucoup de spécialistes des technologies de l’information », avoue Kim Peters. Vingt et une entreprises sur 100 sont liées à l’Internet. Mais il y a aussi un certain nombre de services financiers et de biens, et de traditionnelles entreprises de construction et de restauration (Chili’s Grill and Bar).

Peu importe le secteur, ce sont les valeurs véhiculées par les entreprises qui font la différence : « Les premiers critères retenus par la génération Y sont la justice et le respect, poursuit Kim Peters. Ils veulent recevoir une juste part des bénéfices, et ils demandent à être payés correctement pour le travail effectué. » En troisième position vient la proximité avec la direction. « La génération Y espère être impliquée dans le processus de décision. »

D’AUTRES ATTENTES

Ces attentes des jeunes salariés diffèrent quelque peu de celles du salarié moyen… « L’Américain plus âgé s’inquiète d’un éventuel licenciement. Il voudrait que ce soit la solution du dernier recours, dit Kim Peters. Le jeune, en revanche, a confiance en soi, il peut changer. »

Les entreprises gagnantes se sont adaptées. Ainsi, l’assureur Acuity, qui inclut tout le monde dans le processus de planification stratégique, du Pdg à la réceptionniste. Quant au groupe d’ingénierie Kimley-Horn, il forme ses cadres à la communication… avec l’aide de ses salariés de la génération Y. Et Workday, numéro 7 sur la liste des 100, peaufine les gestes de bonne volonté en direction des jeunes. Ce leader en solutions cloud pour ressources humaines et finance déroule le tapis rouge pour ses stagiaires et ses nouvelles recrues : « Nous avons beaucoup écouté, explique Ashley Goldsmith, la responsable du personnel. Quand nous recevons un stagiaire durant dix à douze semaines, nous lui donnons un vrai travail, qu’il présentera à la direction à la fin de son séjour. »

Les nouvelles recrues sont elles aussi bichonnées : « Nous voulons construire un pont entre la vie sur le campus et le travail de bureau », poursuit Ashley Goldsmith. Les 250 jeunes arrivés cette année à Workday ont droit à des déjeuners hebdomadaires avec leur direction. On leur propose au cours des deux premières années de joyeuses sorties, des pique-niques, événements sportifs, cinémas… Pour ne pas s’ennuyer, ils peuvent changer de service ou d’activité en cours de route. Les discussions avec le patron sont encouragées. Et les récompenses sont égalitaires. Chaque salarié reçoit le même bonus de 1 500 dollars et 30 actions lorsqu’il atteint l’objectif fixé. La société se veut juste et transparente : « Les jeunes aiment une direction qui fait ce qu’elle dit et ils détestent les coups de poignard dans le dos », conclut Kim Peters.

CRÉATION DE FIDÉLITÉ

Workday l’a bien compris : « Depuis six ans, notre taux de rétention annuel des salariés est de 90 % », assure Ashley Goldsmith. Seuls 10 % des intéressés s’en vont ; dans le secteur, c’est plutôt 20 %. Workday a su créer son cercle de fidèles.

DANS LES MÉDIAS

SEATTLE TIMES Microsoft paie l’erreur Nokia

L’acquisition de l’activité téléphone de Nokia n’a pas permis à Microsoft de prendre pied sur un marché dominé par Apple et Samsung. Moins de deux ans plus tard, le géant de Redmond reconnaît qu’il s’agissait d’une très chère erreur de son ex-CEO. Microsoft prévoit 7 800 suppressions d’emplois et constituera une provision pour dépréciation d’actifs à hauteur de 7,6 milliards de dollars. Les suppressions de poste – plus de 6 % de l’effectif – interviendront principalement, mais pas seulement, dans l’activité smartphones, selon l’e-mail envoyé le 8 juillet par le CEO Satya Nadella aux salariés du groupe. La semaine précédente, il avait annoncé des « choix difficiles » pour l’année à venir, ainsi que le transfert de l’activité liée à la publicité en ligne à AOL. Un mouvement qui pourrait concerner environ 1 200 personnes. Ces restructurations surviennent après l’énorme plan de 18 000 suppressions de postes de 2014. 8 juillet. Seattle Times, quotidien généraliste pour le nord-ouest des États-Unis.

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  • CAROLINE TALBOT