« L’activité est au point mort depuis 2012 et le taux d’excédent brut d’exploitation (EBE) des prestataires de formation privés a fondu d’environ 4 points depuis 2007 (et ce, malgré le coup de pouce du CICE) pour s’établir à 6,1 % en 2014. » Voilà le principal constat des experts de Xerfi-Precepta, qui ont annoncé le 8 juillet la sortie de l’étude “Les organismes de formation privés. Innovation, qualité, marketing, numérique : les grands défis et les modèles gagnants”. Une analyse de 400 pages qui n’est pas publique.

« Longtemps habitué à des rythmes de croissance élevés et à des marges confortables, le secteur de la formation professionnelle est aujourd’hui englué dans une crise structurelle. C’est d’ailleurs bien ce qu’illustrent la stagnation durable du chiffre d’affaires et la baisse continue des marges des professionnels », précise l’auteur de l’étude, Faïza Bolongaro.

« Pour s’extraire de la spirale infernale de dégradation des prix, des marges et de l’image », Xerfi met en avant différentes pistes d’action : la coconception de solutions avec les clients dans une logique partenariale, l’inter-professionnalité entre prestataires différents, un marketing renforcé des offres et le développement de la formation on line sous toutes ses formes – blended learning, tutorat, présentiel, e-learning, Mooc, social learning, etc.

« Dans cet écosystème, la règle est ainsi bien plus la “coopétition” que la concurrence traditionnelle, car les interdépendances entre les opérateurs, à la fois partenaires et concurrentes, sont nombreuses et complexes », assure Faïza Bolongaro.

Est-ce que cela sera suffisant face aux conséquences de la fin de l’obligation légale sur le plan de formation des entreprises ?