Notre quotidien est encombré et notre cerveau aussi. Écoutez les personnes autour de vous : elles rêvent toutes de pouvoir souffler.

Avoir le temps de se poser. C’est curieux, mais personne ne dit jamais que sa vie s’est simplifiée. La complexité croissante n’est pas qu’une théorie, on la sent tous les jours ! À la charge de travail conséquente s’ajoutent les tensions interpersonnelles, c’est inévitable, car chacun est sous pression. D’où la fatigue, bien sûr, mais aussi les oublis, la difficulté de concentration, les énervements intempestifs, la lassitude… Tout l’organisme dit stop. Il est urgent de se reposer, tout simplement.

Les vacances transformées en plan d’action pour faire tout ce qu’on n’a pas eu le temps de faire ces derniers mois ne sont pas forcément géniales pour le ressourcement. Faire une pause, c’est se donner les moyens de réharmoniser les choses, de se remettre en équilibre. N’hésitons pas à changer d’habitudes. Parfois, rien de tel que de décrocher des médias, de la télévision et de l’ordinateur. Ca fait bizarre de ne pas avoir de wifi quelques jours ? Oui bien sûr, mais le ressourcement est assuré !

On le fait rarement pendant l’année. Nos responsabilités et préoccupations diverses se taillent la part du lion. Même quand on fonctionne par priorités, ce sont souvent les choses les plus bénéfiques pour soi que l’on élimine : le sommeil, la détente, l’alimentation saine, le sport, le temps en famille… Profiter de l’été pour se remettre au centre du jeu ne serait pas un luxe.

D’accord, le quotidien est encombré et tout ne se déroule pas comme on le souhaiterait, mais sur certains sujets, on a su faire face. Savoir apprécier le positif est utile pour la détente. Qu’a-t-on réalisé ces derniers mois, quels projets (si petits soient-ils) a-t-on fait avancer, quelles difficultés avec notre entourage a-t-on surmontées ? Tirer parti de ces réalisations renforce la sérénité et la confiance en soi. Et que dire lorsque l’on a vécu un enfer ? Regarder alors ce que l’on a appris en traversant cette épreuve, et comment on a grandi professionnellement ou émotionnellement. Car, au-delà des apparences (succès ou échec, facilité ou galère…), l’important est la personne que l’on est devenue.

Les nourrir, les faire grandir. Le travail, c’est la santé, dit-on, mais le travail sans espace pour les aspirations profondes n’est pas très épanouissant. Au fond de soi, chacun porte des rêves, des envies de mieux trouver sa place, de progresser, de mener une vie meilleure, d’être en harmonie avec les autres. Pour que le rêve prenne vie, il faut le nourrir, le mettre en mouvement. Les vacances, c’est l’occasion de redonner une place à ce qui nous anime.