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Édito

La concierge n’est plus dans l’escalier

Édito | publié le : 14.07.2015 | Guillaume le Nagard

À l’orée des années 2000, lorsqu’ils sont apparus dans quelques grands cabinets de conseil parisiens, les services aux salariés pouvaient prêter à sourire. Confiées à un concierge d’entreprise, quelques prestations encore rustiques – pressing, cordonnerie, entretien automobile – prenaient l’apparence de benefits pour happy few des quartiers d’affaires.

Changement de décor : la question de l’équilibre des temps est devenue un thème sensible de la vie au travail. Plus de 9 salariés sur 10 y voient un sujet de préoccupation important. Entre évolutions sociétales – vieillissement de la population, interpénétration des sphères privée et professionnelle – et extension des domaines de vigilance des employeurs – QVT, égalité professionnelle –, ces prestations se diversifient notamment autour de la famille : aux services de crèche se sont ajoutées des activités périscolaires ; l’aide à la gestion de la dépendance et, plus largement, aux salariés aidants se développe. Avec une efficacité démultipliée par les modes d’administration modernes, plates-formes de conseil ou services en ligne.

Susceptibles d’améliorer la performance des entreprises en prenant en charge pour les salariés certains soucis du quotidien, de tels services relèvent-ils d’une forme de paternalisme 2.0, garantissant d’abord le surengagement des bénéficiaires de ces “avantages sociaux” d’un nouveau genre ? Il pourrait plutôt s’agir d’une évolution de fond de la relation de travail, favorable à toutes les parties. À la condition expresse que les entreprises n’y voient pas le moyen de s’exonérer d’une réflexion sur leur organisation du travail et ses effets sur la santé des salariés.

Auteur

  • Guillaume le Nagard