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L’enquête

ALDES UN PROGRAMME DE SANTÉ GLOBALE EN TEST

L’enquête | publié le : 09.06.2015 | V. L.

L’entreprise rhodanienne de confort thermique a fait partie des « pilotes » du programme de prévention santé imaginé par Apicil sur quatre champs : l’état de santé et les habitudes de vie, l’équilibre vie privée et vie professionnelle, l’organisation et l’environnement de travail.

Ce mois de juin, les salariés de quatre sites d’Aldes, spécialiste du confort thermique et de la qualité de l’air dont le siège se trouve à Vénissieux (69), vont à nouveau être sollicités par leur entreprise pour exprimer leurs attentes et perceptions en matière de santé.

Aldes s’est engagé depuis 2013 dans un partenariat avec Apicil pour expérimenter un programme de santé globale. « Dès 2011, la santé au travail était un thème au cœur du nouveau programme d’entreprise pour la période 2012-2016, précise José Félix, le DRH. Deux orientations ont conduit le groupe à prendre cette option : la préoccupation de la qualité de l’air inhérente à nos métiers et les obligations réglementaires issues du plan Darcos contre le stress, même si l’entreprise ne dépasse pas le seuil de 1 000 salariés. » En tout état de cause, le DRH n’était pas partisan d’aborder la thématique des RPS via la souffrance au travail.

RAISONNER EN TERMES DE COÛT

Il a été séduit par l’approche “santé globale” d’Apicil et a réalisé un voyage au Québec où il a rencontré la société Capsana, à l’origine d’un programme de promotion de la santé et des habitudes de vie saines. « Les Québécois raisonnent en termes de coût, expose José Félix. Or, en tant que DRH, je dois calculer le coût de la santé si je veux convaincre ma direction générale de prendre des mesures de prévention. J’ai donc décidé de me livrer à des calculs, et je suis parvenu à établir que 47 % de ces coûts étaient compressibles. » Et le coût de la santé chez Aldes représente 23,4 % de la masse salariale.

En 2013, un questionnaire sur mesure a été élaboré avec Apicil pour connaître les attentes des salariés en matière de santé, et déployé dans quatre sites lyonnais (450 salariés) avec un taux de réponses de 50 %. Concrètement, des demandes d’amélioration se sont portées sur trois sujets : le bruit, le travail sur écran, et la température ambiante. Des demandes de dépistage et de mesures de prévention ont été recueillies sur le risque auditif, le cholestérol et le diabète. Les salariés se sont également montrés intéressés par des informations sur la gestion du stress, des actions sur la détente et la préparation à la retraite, ainsi que par la gestion du cancer en entreprise. Des attentes qui se sont traduites en actions, par exemple : des ateliers de sophrologie, des séances d’ostéopathie, du dépistage, une campagne de prévention sur l’audition, un forum Action sociale, l’accès à un psychologue, etc. Pour améliorer la sonorisation dans le restaurant d’entreprise, forte demande des salariés, l’entreprise a investi dans un système de capture de sons. De plus, elle a conçu un guide ergonomique pour la conception des équipements – les TMS demeurant le principal risque, lié au travail répétitif.

Afin de mettre en musique le plan d’actions dessiné au regard des désirs exprimés, l’entreprise a nommé un responsable promotion de la santé au travail. Des salariés référents santé ont également été désignés.

« Tout ce qui contribue à l’amélioration de la santé va dans le bon sens », estime Jean-Pierre Angosto, délégué syndical CFTC et représentant au CE. Au début de la démarche, un accord avait été soumis aux partenaires sociaux, mais il n’avait pas abouti à l’époque.

ABSENTÉISME EN BAISSE

Les résultats du programme ? « En février, lors du CE, nous avons constaté que l’absentéisme ouvrier avait diminué, observe le DRH ; mais c’est toujours compliqué de prouver le lien avec les mesures prises. En revanche, la fréquentation de la cafétéria a augmenté sensiblement de 170 salariés en moyenne à plus de 200, et le temps de présence s’est allongé. »

REPÈRES

Activité

Spécialiste de la qualité d’air, du confort thermique et de la maîtrise énergétique des bâtiments.

Effectifs

800 salariés en France, 1 300 salariés dans le monde.

Chiffre d’affaires 2013

environ 221 millions d’euros.

Auteur

  • V. L.