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3 questions à… Gérard Lefranc

ACTEURS | publié le : 03.03.2015 | Laurent Gérard

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3 questions à… Gérard Lefranc

Crédit photo Laurent Gérard

Directeur de la mission insertion de Thales, il explique pourquoi le nouvel accord sur l’insertion des salariés handicapés du groupe, signé en décembre 2014, prévoit d’appliquer la norme Afnor X50-783 “Organismes handi-accueillants” à l’intégralité des sites Thales à l’horizon 2017.

Pourquoi souhaitez-vous appliquer la norme Afnor “Organismes handi-accueillants” à tous les sites de Thales ?

Pour partager nos retours d’expériences et échanger entre utilisateurs. Car la nouvelle version de la norme permet avant tout de clarifier certains points par une meilleure formulation, de simplifier certains critères, notamment ceux liés à l’accessibilité, de supprimer les éléments redondants et, de manière générale, de rendre les recommandations plus concrètes et facilement applicables. C’est un outil pour aider les organismes à élaborer un plan d’action, à identifier les bonnes pratiques afin de fixer un niveau d’exigence a minima pour être reconnu comme handi-accueillant. La norme compte 62 critères regroupés en trois grands chapitres : les ressources humaines, les achats et les autres processus – accueil, communication, finances, informatique, marketing/ventes, production, sécurité.

Cette norme, qui s’inscrit dans le cadre de la loi du 11 février 2005, a été développée par une commission de normalisation Afnor, sous l’impulsion de Thales, et est entrée dans le catalogue Afnor en août 2010. Elle a été revue en juillet dernier par la commission de normalisation que j’ai eu l’honneur de présider. Il était donc logique de la mettre en œuvre en interne, lorsque, à l’automne 2014, Thales a renouvelé avec les organisations syndicales son accord groupe sur le handicap pour les années 2015 à 2017. C’est pourquoi l’ambition nouvelle est donc bien d’appliquer la norme Afnor X50-783 “Organismes handi-accueillants” à l’intégralité des sites Thales à l’horizon 2017. Cet accord, agréé par la Direccte le 2 décembre 2014, et applicable depuis le 1er janvier 2015, s’inscrit parfaitement dans la politique volontariste menée par Thales depuis plus de vingt ans, visant à favoriser le recrutement et le développement professionnel des personnes handicapées.

En termes d’application, à ce jour, le campus Cristal en région parisienne, le site de Thales à Pessac (Bordeaux), ainsi que les sites de Thales Alenia Space à Cannes et à Toulouse répondent déjà à cette norme. Une vingtaine de sites supplémentaires devraient y satisfaire d’ici à juin 2015.

Comment cette norme sera-t-elle diffusée en interne ?

J’animerai et dirigerai toutes les actions qui relèvent du handicap, tant au niveau des sociétés que des bassins d’emploi. Chacun d’entre eux a un correspondant, à l’exception de l’Île-de-France, qui en dispose de trois. La norme définit pour chacune des grandes fonctions de Thales les exigences qui doivent être respectées afin d’en faire un groupe handi-accueillant pour ses salariés, ses clients, ses partenaires et de mettre en place les plans d’actions nécessaires.

Quel est le taux global d’emploi de personnes en situation de handicap chez Thales aujourd’hui ? Et quels sont les autres points saillants du nouvel accord ?

Le taux d’emploi global est de 5,83 %. Le groupe, qui emploie 1 700 personnes en situation de handicap à ce jour, s’est engagé durant les trois années de cet accord à recruter 120 personnes handicapées, 38 contrats d’alternance et 246 stagiaires, et à accompagner la mobilité des personnes handicapées du secteur protégé vers le secteur ordinaire. Pour information, le bilan de l’accord 2011-2014 fait état de 136 embauches, 67 contrats d’alternance et 180 stagiaires dépassant largement les objectifs qui avaient été fixés.

Par ailleurs, le recours au secteur du travail protégé et adapté (STPA) participe à hauteur de 1,2 % au taux d’emploi. L’ambition affichée par le groupe dans son engagement vis-à-vis de la Direccte est de multiplier ce chiffre par trois en 2017, date de la fin de l’accord en cours.

Auteur

  • Laurent Gérard