logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actualités

LA METHODE DIM, OUTIL MANAGERIAL PARTICIPATIF

Actualités | publié le : 13.05.2014 | V. L.

Le 6 mai, l’Agasp (Association pour la gestion des activités sociales et psychologiques) a présenté sa méthode d’intervention dans les organisations au moyen de groupes d’expression des salariés.

Le dispositif institutionnel Mendel (DIM) est issu du nom de son théoricien, Gérard Mendel, fondateur de la sociopsychanalyse. C’est une forme d’outil managérial participatif. Le groupe de professionnels de l’Agasp (consultants, psychanalystes, sociologues, psychologues du travail, etc.) se consacre à la recherche et à des pratiques de terrain en entreprise, dans les institutions sociales, éducatives, médicales et à l’école.

L’objectif est de permettre à chacun de s’approprier un certain pouvoir sur son acte de travail mais aussi de modifier la réalité. Le DIM se centre exclusivement sur l’acte de travail et son vécu par les personnes. Toute approche psychologique individuelle est exclue.

Recueillir une parole “libre”

« Lorsque nous intervenons dans une institution, nous recomposons l’organigramme et nous constituons des groupes homogènes de métiers », explique Clai­re Rueff-Escoubès, psychanalyste et intervenante. En préalable, des réunions sont organisées avec la direction pour expliquer la méthode et répondre à ses appré­hensions quant aux messages pouvant remonter de “la base”. Ces groupes (de 4 à 12 personnes environ) réunissent des volontaires, hors hiérarchie, l’objectif étant de recueillir une parole “libre”. L’encadrement intermédiaire fait lui aussi partie d’un groupe spécifique, de même que la direction (DG, DRH, chefs de service) qui forme le comité de pilotage. Pour la hiérarchie, la participation est obligatoire. Chaque réunion se termine par un compte-rendu écrit et l’avancement sur les solutions se réalise via un aller-retour entre les groupes. Quelles que soient les répon­ses faites par la hiérarchie intermédiaire ou la direction, celles-ci doivent être argumentées.

Un régulateur formé à l’animation de l’expression collective cadre la parole dans le temps imparti, en moyenne deux heures, en suivant un ordre du jour précis, toujours choisi par le groupe lui-même. Les intervenants sont présents dans l’institution pendant environ un an jusqu’à ce que la méthodologie adoptée soit appropriée.

L’Agasp a notamment mis en place le DIM depuis 1986 au sein de la société de transports publics de Poitiers (devenue RTP). Il continue de fonctionner aujourd’hui de façon autonome. Plus récemment, en 2012-2013, une intervention a été réalisée dans un groupe d’assurance mutualiste, sollicitée par la DRH. Après une restructuration en 2008, celle-ci demandait « de restaurer un état d’esprit et une dynamique collective, et de prévenir les conflits par une approche plus objective de l’activité professionnelle », dans un contexte d’évolution des métiers, de tensions interpersonnelles et d’une perte de soutien des équipes de terrain.

Un dialogue amélioré

In fine, si les conflits personnels ont perduré, le dialogue avec le management s’est amélioré, la direction a mieux pris conscience du soutien et des ressources nécessaires aux équipes et l’absentéisme a diminué.

Pour en savoir plus : <www.sociopsychanalyse.com>.

Auteur

  • V. L.