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“GLOBAL BURN-OUT”

Enjeux | Livres | publié le : 05.02.2013 | PAULINE RABILLOUX

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“GLOBAL BURN-OUT”

Crédit photo PAULINE RABILLOUX

L’épuisement professionnel n’est pas uniquement un problème individuel. Il est lié aux progrès technologiques, à la complexification de la société et à l’accélération des rythmes de vie, phénomènes soutenus par une logique économique qui cherche à maximiser le rendement. Les symptômes de fatigue, d’anxiété, de stress ingérable, de dépersonnalisation et de sentiment d’incompétence, tels qu’ils ont été mis en évidence pour la première fois par le psychiatre américain Herbert Freudenberg dans les années 1970, parmi le personnel soignant d’une clinique californienne venant en aide à des toxicomanes, caractérisent des personnes qui ont trop donné par souci excessif du travail bien fait.

Quarante ans plus tard, l’épidémie de burn-out qui semble gagner les organisations concerne toujours et avant tout des personnes très investies dans leur activité professionnelle qui, d’abord enthousiastes à la tâche, finissent par tout sacrifier sur l’autel d’un travail pour lequel elles n’obtiennent pas la reconnaissance qu’elles pouvaient escompter.

Très loin d’être un symptôme d’inadaptation de personnes qui peineraient à se glisser dans les modèles sociaux, le burn-out se présente comme une pathologie de l’excès plus que du défaut : trop de conscience, trop de travail, trop d’ambition… En bref, presque une trop bonne adaptation à ce que la société requiert de ses membres. Pour cette raison, Pascal Chabot, philosophe, définit le burn-out comme un « trouble miroir » de la société : une « maladie de civilisation », selon son expression.

Global burn-out

Pascal Chabot, PUF, 150 pages, 15 euros.

Auteur

  • PAULINE RABILLOUX