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Éditorial

Le difficile dialogue social 2.0

Éditorial | publié le : 26.06.2012 | Gina de Rosa

La maîtrise de la communication syndicale reste un enjeu de taille. L’entreprise y joue une partie de son image, et les organisations représentatives leur crédibilité. Avec le développement des réseaux sociaux, l’encadrement des informations qui circulent sur Internet devient d’autant plus sensible. Après la loi de 2004 autorisant les syndicats à utiliser les outils électroniques de l’entreprise, les DRH avaient cru trouver la parade en signant des accords fixant des limites à l’expression syndicale sur l’intranet. Résultat : le média est quasiment déserté par les militants qui soupçonnent les directions de le contrôler et de le surveiller. À ce frein s’en ajoutent d’autres : communiquer prend du temps et les ordinateurs de l’entreprise ne sont pas toujours accessibles à tous. Parallèlement, la parole spontanée des salariés, militants ou pas, s’est largement libérée sur Internet, échappant à la fois aux entreprises et à leurs syndicats, ces derniers étant dépassés par la libre expression de la base, par nature incontrôlable. Quand l’entreprise invoque le droit commun pour sanctionner la diffamation, les syndicats peuvent difficilement jouer un rôle de censeur auprès d’un personnel qu’ils représentent. Leur réponse reste dans la présence sur le terrain, au contact des salariés, pour mieux maîtriser l’action au bénéfice de ces derniers. Permettant ainsi à leurs employeurs de conserver face à eux des interlocuteurs véritablement représentatifs.

Auteur

  • Gina de Rosa