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ESSAI TRANSFORMÉ EN EURE-ET-LOIR

Actualités | publié le : 26.06.2012 | CÉLINE LACOURCELLE

La réforme de la médecine du travail ? Une réalité en Eure-et-Loir depuis… 2011. En effet, une dérogation obtenue en août 2009 par la Direction générale du travail a permis au service interprofessionnel de santé au travail départemental (Sistel) d’expérimenter avant tout le monde la réorganisation de la filière.

Aujourd’hui et depuis un an, les 102 000 salariés des 8 000 entreprises du périmètre, dont 10 000 employés de collectivités territoriales, ont donc affaire à des équipes santé revisitées. « Chacune d’elles, 8 pour l’heure, est animée par un médecin du travail et composée d’une secré– taire médicale, d’une infirmière ainsi que d’un toxicologue, d’un ergonome et d’un ingénieur hygiène-sécurité », décrit Serge Léger, directeur du Sistel qui compte, au total, 105 personnes parmi lesquelles de récents embauchés.

En 2010, il y a eu tout d’abord de nouveaux médecins, aux nationalités diverses (deux Portugais, quatre Hongrois, trois Roumains…), pénurie oblige. Puis, des infirmières qui, à peine arrivées, étaient inscrites pour un diplôme d’État en santé au travail. Trois sur les huit en activité sont encore à ce jour en formation.

Des retrouvailles avec le terrain

« Si la réforme ne règle pas tout, elle nous permet aujourd’hui de mieux respecter la législation », admet le directeur. Les visites médicales sont réalisées à échéance – vingt-quatre mois pour une surveillance simple –, et systématiquement depuis que les infirmiers sont habilités à effectuer des entretiens « protocolisés » (c’est-à-dire construits par les médecins).

Lors des réunions internes, hebdomadaires ou quinzomadaires, ils alertent si besoin le praticien sur la détection de cas particuliers. En 2011, 7 000 salariés ont ainsi été reçus par ces professionnels. « Et c’est un vrai plébiscite, à en croire le sondage réalisé anonymement auprès d’eux », commente Serge Léger, satisfait également des retrouvailles de la médecine du travail avec le terrain. Les infirmiers se déplacent pour des études de postes ou pour des séances de CHSCT. Et les médecins jouent à plein leur rôle d’expert, selon lui. Ils travaillent ainsi sur les plans santé (national et régional), qui sont adaptés en fonction des particularités du bassin d’emploi. Actuellement, l’équipe du Sistel mène une action sur les TMS dans les secteurs pharmaceutique et cosmétique, très présents en Eure-et-Loir.

La signature du contrat pluriannuel d’objectifs du service avec la Direccte et la Carsat devrait intervenir début 2013, selon Serge Léger. La réforme sera alors pleinement effective.

Auteur

  • CÉLINE LACOURCELLE