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Enquête

L’INDIVIDUALISATION COMME OUTIL DE FIDÉLISATION

Enquête | publié le : 13.03.2012 | C. L.

Ancrée dans une culture de la performance, l’entreprise pratique l’augmentation individuelle comme un outil de fidélisation pour des profils qu’elle concourt à valoriser sur un marché hautement concurrentiel.

Intégrateur international spécialisé en services et solutions IT, Dimension Data affiche une politique de rémunération en phase avec son secteur. Qu’il s’agisse d’hébergeurs, de SSII ou d’opérateurs, la pratique dans les télécoms et l’informatique est à l’individualisation, « car nous sommes dans une culture de la récompense et de la performance », souligne Anne-Christine Maisonneuve, la DRH. Pour autant, l’entreprise, qui compte 80 % de cadres, principalement des profils techniques, évolue aussi sur un marché très fluctuant et hautement concurrentiel. Elle doit donc penser au moyen terme. « Nous accompagnons particulièrement les débuts de carrière, précise la responsable. Les jeunes ingénieurs, à qui nous offrons de nombreuses formations et certifications, montent en compétences, et donc en valeur. Ce qui nous oblige à une extrême vigilance pour conserver leur motivation à rester chez nous. » Cette attention se concrétise en espèces sonnantes et trébuchantes, au moins sur les premières années de leur intégration, via une augmentation annuelle à 2 chiffres, à moins évidemment qu’il ne fasse pas l’affaire.

Prime variable

« Dans le cas où, en plus de leurs technicités, ils montrent du talent en relation client et en travail d’équipe, ils pourront être identifiés comme potentiels à qui l’on offrira des perspectives de carrière, ajoute la DRH. Ces mobilités seront systématiquement accompagnées d’augmentations au moment des prochaines revalorisations et en parallèle des évaluations annuelles. » Ce sont les principales consignes données aux différents responsables de département, en charge d’une enveloppe globale à partir de laquelle ils doivent remonter, à leurs directeurs et à la DRH, leurs choix et leurs propositions motivés et argumentés. « Nous actons ensuite la décision finale pour une cohérence de l’ensemble », explique Anne-Christine Maisonneuve. À ces relèvements salariaux, s’ajoute une prime variable, en place depuis cinq ans, calculée sur des éléments à la fois collectifs et individuels, dont le total égale au minimum 10 % de la rémunération annuelle.

Cette pression du marché et la montée en puissance de certaines technologies, dont la maîtrise souvent rare a un prix, obligent aussi les équipes RH de Dimension Data à se tenir au fait de la valeur des différentes compétences, « afin de rattraper les écarts ». Anne-Christine Maisonneuve s’informe auprès des candidats qu’elle rencontre, des cabinets de recrutement avec lesquels elle travaille et, enfin, des enquêtes de salaire disponibles au sein du groupe. « Ces dernières sont toutefois à appréhender avec précaution car elles intègrent les salaires pratiqués par les constructeurs, de véritables mastodontes, intéressés par les mêmes profils que nous », signale-t-elle. Pas question, en effet, de jouer la surenchère et d’entamer l’équité interne. « Durant les années de crise 2009-2010, nous avons souhaité maintenir une politique d’augmentation quand certains de nos concurrents gelaient leurs salaires, insiste-t-elle. Simplement pour continuer à distinguer les potentiels, mais dans le cadre d’une politique sans excès. »

DIMENSION DATA

• Activité : intégration système (télécoms et informatique).

• Effectif : 250 en France.

• Chiffre d’affaires : 82 millions d’euros.

Auteur

  • C. L.