Avec beaucoup de retard sur leur programme, les partenaires sociaux ont tenu, le 7 mars, leur première délibération sur la qualité de vie au travail. Elle était prévue dans l’agenda social 2011-2012 fixé il y a un an. Le cycle de réunions enjambera les élections présidentielles – 4 dates sont déjà fixées : 10 avril, 4 mai, 13 juin et 3 juillet – et pourrait se transformer en négociation avant l’été.

Trois thèmes seront abordés : la conciliation vie professionnelle-vie personnelle, les conditions de travail et l’égalité professionnelle entre femmes et hommes. Des sous-thèmes ont également été évoqués : le bien-être, la santé, la sécurité, l’expression des salariés ou encore l’organisation des temps. Benoît Roger-Vasselin, à la tête de la délégation du Medef, a rappelé la proposition de Laurence Parisot de rendre le congé de paternité obligatoire, et de raccourcir parallèlement le congé de maternité. Notons que l’idée de rendre obligatoire la prise du congé de paternité ne fait pas l’unanimité dans le patronat.

En outre, cette proposition va plus loin que celle du rapport Grésy de juin 2011 d’instaurer un congé d’accueil de l’enfant ,partagé également entre le père et la mère. La prise du congé paternité, ainsi porté à un mois, serait cependant incitée et non obligée.

Les syndicats sont satisfaits des thèmes qui ont été retenus dans la délibération. Jean-François Naton, de la CGT, estime toutefois qu’il faudrait surtout appliquer les textes existants et se pencher sur le travail de nuit des femmes ou sur la pénibilité, ce que le Medef exclut.

Jean-Marc Bilquez, de FO, est sur la même ligne, doutant de l’intérêt de discuter de thèmes déjà envisagés dans des accords et des lois existants.