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L’artiste permet de parler autrement des restructurations

Actualités | L’INTERVIEW | publié le : 06.03.2012 | VIOLETTE QUEUNIET

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L’artiste permet de parler autrement des restructurations

Crédit photo VIOLETTE QUEUNIET

E & C : L’IAE de Paris est à l’origine de la manifestation “Art et restructurations d’entreprises”, qui aura lieu les 9 et 10 mars prochain*. Pourquoi ce projet ?

G. S. : Le regard d’un artiste est complémentaire de celui d’un chercheur. Il permet de parler autrement de cette question, en utilisant le registre de l’émotion et du sensible. L’art est un langage universel dont le pouvoir est important sur un sujet qui concerne beaucoup de monde. Nous nous sommes aperçus aussi que beaucoup d’artistes s’étaient intéressés aux démarches de restructurations et aux fermetures d’usines. Comme les restructurations sont un des axes de recherche du laboratoire Gregor de l’IAE de Paris et de la chaire de recherche mutations, anticipations, innovations, nous avons lancé un cycle européen “Arts et restructurations” avec 2 laboratoires de recherche : le Lentic, de HEC Liège, et le WLRI, de la London Metropolitan University. Il a été soutenu par le Fonds social européen. Cinq séminaires ont eu lieu en 2011, incluant experts, managers, chercheurs, syndicalistes et artistes. Cette manifestation, dont la mise en œuvre a été confiée à une doctorante, Natalia Bobadilla, est le point d’orgue de ce cycle.

E & C : Quelles œuvres pourra-t-on voir ?

G. S. : Des pièces de théâtre, des films, des photographies, des bandes dessinées… Les œuvres sont présentées selon plusieurs problématiques : la décision – le moment où l’employeur décide de fermer ou de licencier –, la négociation, la diversité – la façon dont sont prises en compte les minorités, thème traité particulièrement par les Britanniques –, le temps long – l’effet sur la durée pour les individus, pour l’entreprise –, les territoires – traité notamment par l’équipe belge avec des œuvres sur le bassin sidérurgique liégeois.

E & C : S’agit-il d’artistes engagés ?

G. S. : Ils sont engagés dans la mesure où ils veulent comprendre des phénomènes de société, mais ils ne sont pas dans une posture idéologique. L’objectif de cette manifestation est d’aller au-delà des discours stigmatisants. C’est dans le dialogue entre chercheurs, partenaires et artistes que se trouve la richesse de la manifestation.

* Maison des métallos, 94, rue Jean-Pierre-Timbaud, 75011 Paris. Programme sur <iae.univ-paris1.fr>

Auteur

  • VIOLETTE QUEUNIET