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Les inégalités salariales entre hommes et femmes perdurent en Ile-de-France

L’actualité | publié le : 23.11.2010 | HÉLÈNE TRUFFAUT

Une enquête menée par la CCIP montre que les entreprises franciliennes sont loin du compte en matière d’égalité professionnelle, la rémunération restant la première source d’inégalité.

Pour plus d’un responsable RH ou dirigeant d’entreprise francilien sur deux, l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes n’est pas acquise. A tel point qu’ils sont 52 % à considérer qu’il est nécessaire de légiférer sur ce thème ! Sans surprise, l’inégalité provient d’abord des écarts de salaires (36 % de citations), indique une enquête menée par la chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), rendue publique ce 23 novembre.

Dans ce domaine, l’immobilisme l’emporte : 40 % des répondants déclarent qu’il existe des écarts de rémunération entre leurs salarié(e)s, et 56 % estiment que ces écarts n’évoluent ni dans un sens, ni dans l’autre. Et ce alors que l’objectif de supprimer les écarts d’ici à fin 2010 a été annulé par un article de la réforme des retraites.

Parmi les autres facteurs d’iné-galités mentionnés, la maternité arrive en seconde position (15 % des réponses), devant le secteur d’activité (11 %) et la persistance tenace des préjugés misogynes (8 %).

Encadrement masculin

Dans ces entreprises franciliennes qui, pour les deux tiers d’entre elles, emploient plus de 40 % de femmes, l’encadrement reste à dominante masculine et ce, quelle que soit la taille de l’organisation. Seules 35 % des entreprises interrogées affichent plus de 40 % de femmes cadres. Lesquelles sont largement exclues du “top 5” des rémunérations de leur société. Un cercle exclusivement masculin dans près de 37 % des cas.

Les grandes entreprises sont les plus nombreuses à prendre en compte les contraintes de la vie familiale, mais le problème est également traité dans la moitié des petites entreprises (moins de 50 salariés) par le biais des horaires aménagés (36 %), du télétravail (29 %) ou encore du temps partiel (22 %) – qui concerne surtout les femmes.

Négociations en cours

Plus encourageant : les trois quarts des entreprises connaissent leurs obligations en matière d’égalité professionnelle. Et 62 % des entreprises ayant une section syndicale ont bien engagé une négociation cette année sur le sujet.

Difficile, cependant, pour celles ayant négocié en 2008 ou 2009 d’en mesurer pour l’instant les impacts positifs. D’autant que près des deux tiers des entreprises de moins de 300 salariés font l’impasse sur la rédaction du rapport annuel de situation comparée des hommes et des femmes. Une obligation qui est respectée à 87 % dans les entreprises de taille supérieure.

* L’enquête a été administrée par mail entre le 18 octobre et le 15 novembre auprès de 119 entreprises. Il s’agit majoritairement de petites et moyennes entreprises (29 % seulement ont plus de 300 salariés), dont près des deux tiers appartiennent au secteur des services. Les femmes représentent 70 % des répondants.

Auteur

  • HÉLÈNE TRUFFAUT