E & C : Comment analysez-vous cette 13e édition du Prix Intranet ? Quelles tendances émergent à travers les dossiers présentés ?
G. G. : On observe une tendance croissante à la customisation des intranets, sur la forme et sur le fond. Les pages des sites deviennent modulaires et correspondent aux besoins et aux goûts des utilisateurs, qui peuvent ajouter divers widgets et choisir leur langue. L’intranaute gagne du temps en se repérant plus facilement sur l’ou-til. L’ergonomie est davantage soignée et les sites intègrent de plus en plus des vidéos ou des podcasts. Sur le fond, les informations sont davantage profilées en fonction de la direction d’appartenance du salarié et l’utilisateur choisit les informations qu’il veut recevoir.
E & C : Les intranets semblent aussi s’ouvrir à des publics de plus en plus variés.
G. G. : En effet, les intranets se démocratisent et touchent des cibles plus larges qu’auparavant, c’est le cas notamment chez les lauréats ERDF et Pierre & Vacances Center Parcs et chez d’autres candidats. Les entreprises n’hésitent plus à susciter la participation de salariés réputés peu technophiles, mais qui, dans la sphère privée, utilisent couramment Internet. Autre tendance observée : face aux changements conjoncturels, aux fusions, acquisitions et réorganisations, les entreprises éprouvent le besoin de communiquer plus fréquemment avec leurs collaborateurs et d’échanger sur leurs choix stratégiques.
E & C : Le web 2.0 devient souvent partie intégrante des intranets. Les entreprises sont-elles maintenant mûres pour cette évolution, quelle utilisation en font-elles ?
G. G. : Pour que l’usage du web 2.0 ne soit pas qu’une mode, il faut avant tout que son utilisation réponde à un réel besoin.
D’autre part, dès le lancement, le contenu en ligne doit être riche et les échanges collaboratifs animés par des personnes dédiées. L’intranet peut alors devenir un formidable outil de capitalisation des savoirs et de développement de nouvelles pratiques, dans des contextes de changement et d’accélération de l’innovation.
Attention toutefois à éviter l’écueil de la sophistication de l’architecture communautaire.
E & C : Quelles seront les prochaines évolutions des intranets ?
G. G. : Une tendance va se renforcer : celle de l’usage de l’intranet au service d’une GRH de plus en plus individualisée.
Chaque collaborateur y sera accompagné dans son développement par son manager, voire “coaché” dans l’exercice de ses missions, comme le proposait un des candidats cette année. Il pourra de manière proactive développer ses compétences en fonction de ses besoins et centres d’intérêt en échangeant et en s’inscrivant à des formations en ligne.
L’intranet doit devenir pour le manager, y compris à distance, un outil pour le suivi des objectifs collectifs et individuels d’une équipe, et ainsi l’aider à mieux piloter ses collaborateurs, de façon dynamique et interactive.
