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Selon l'OIT, un salarié sur quatre ne se sent pas valorisé au travail

RSE | publié le : 11.04.2022 | Lys Zohin

Habituée des enquêtes, l'Organisation internationale du travail (OIT) a largement amplifié la dernière, pour inclure, dans un sondage mené entre juillet et septembre 2021, plus de 12 000 salariés d'entreprises de toute taille, dans 75 pays et cinq régions du monde, au lieu de se concentrer sur les pays industrialisés et les grandes entreprises. L'enquête inclut également différents types d'âge, de genre, d'orientation sexuelle, de groupes ethniques et religieux et de personnes en situation de handicap ou vivant avec le VIH. Les résultats montrent, sans grande surprise, que plus le statut est élevé dans l'entreprise, plus les détenteurs de ces postes, quels que soient le ou les groupes (âge, genre, etc.) auxquels ils appartiennent, se sentent "inclus" et valorisés. C'est ainsi le cas de 92 % de ces répondants. Et c'est davantage vrai pour ceux qui travaillent dans de grandes entreprises. En revanche, pour les salariés de catégories inférieures, le pourcentage tombe et un sur quatre ne se sent pas reconnu, valorisé ni inclus... Enfin, autre élément qui ressort de l'enquête, plus la présence dans l'entreprise est longue, plus le salarié s'y sent inclus (selon les critères retenus : genre, orientation sexuelle, handicap, etc.). Par ailleurs, l'étude montre que lorsque les tâches s'effectuent dans un environnement perçu comme plus égal, plus divers et plus inclusif, ces valeurs ont tendance à davantage unir les salariés autour d'une cohésion d'équipe, de nature à engendrer plus d'innovation, de productivité, de rendement au travail et d'attractivité de l'entreprise pour recruter des talents et les retenir ensuite. Sans oublier le bien-être des salariés, lui aussi accru. "Si l'inclusion reste un privilège dont jouissent seuls les dirigeants et top managers, les entreprises courent le risque de se priver d'avantages considérables", prévient d'ailleurs le commentaire du rapport. D'autant que seuls un quart des répondants à hautes responsabilités estiment que les femmes ont des rôles clés au sommet de l'entreprise, tandis qu'un tiers notent qu'il n'y a aucune personne en situation de handicap au top niveau.

Auteur

  • Lys Zohin