logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Élisabeth Borne veut imposer la sobriété énergétique au patronat

RSE | publié le : 30.08.2022 | Benjamin d'Alguerre

Dans l’objectif de réduire la consommation énergétique des entreprises de 10 % dans les deux ans, la Première ministre veut que celles-ci s’engagent sur des "plans de sobriété" d’ici au mois d’octobre. Quitte à rationner les réfractaires.

Y’aura-t-il du gaz à Noël ? Face à la crise énergétique européenne consécutive au conflit russo-ukrainien, la première ministre Élisabeth Borne a appelé, à l’occasion de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF, ex-Universités d’été du Medef) les entreprises à se serrer la ceinture en matière de consommation d’énergie. "Si la Russie venait à couper le gaz européen, les pénuries seraient énormes", a-t-elle annoncé le 29 août. En dépit de risques pénuriques moins élevés en France qu’en Allemagne du fait de la diversité des approvisionnements énergétiques, le patronat est – fermement – invité à prendre sa part dans ce projet de régulation de la consommation.

Objectif fixé aux entreprises par Matignon : réduire de 10 % leur consommation énergétique pour les deux années à venir grâce à la mise en place de "plans de sobriété énergétique". Quitte à contraindre les réfractaires s’il le faut. "Si chacun ne prend pas sa part, nous serions amenés à imposer des baisses de consommation. Si nous devions avoir des rationnements, les entreprises seraient les premières touchées", a lancé Élisabeth Borne, incitant les dirigeants d’entreprises à préférer "les économies choisies aux rationnements subis". À cette occasion, la première ministre a donné son feu vert à la proposition émise par Geoffroy Roux de Bézieux de nommer des "ambassadeurs de la sobriété" dans chaque entreprise, sur le modèle des "référents Covid" durant la crise pandémique. Les différents plans de sobriété sont attendus pour le début du mois d’octobre, pour en tirer un premier bilan qui pourrait se conclure par la mise en place d’un "marché d’échange du droit à consommer" sur le modèle de celui relatif aux émissions carbone. Concrètement, l’opération pourrait prendre la forme d’une politique de péréquation où grandes entreprises et TPE-PME partageraient équitablement ledit "droit de consommer".

 

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre