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Le coaching élargit son terrain de jeu aux PME

Liaisons Sociales Magazine | Management | publié le : 13.04.2015 | Eric Béal

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Le coaching poursuit sa démocratisation. Après les cadres intermédiaires, c’est au tour des petits patrons de faire appel à ses services. Explications sur cette nouvelle tendance.

Très utilisé dans les grands groupes, qui reconnaissent son efficacité, le coaching fait maintenant son apparition dans les PME. « C’est une deuxième phase de démocratisation. Il y a vingt ans, le coaching commençait à être utilisé par le top management des grosses organisations. Puis nous avons été appelés pour soutenir les cadres intermédiaires. Aujourd’hui, un nombre croissant de responsables de PME font appel à nous », indique Chantal Motto, coach à Paris.

Un constat partagé par Joël Brugalières, du cabinet Advéo. « Des patrons d’entreprise de moins de 100 salariés sont apparus spontanément dans notre clientèle. Leurs demandes sont un peu différentes de celles des managers de grand groupe, mais on retrouve le même sentiment d’isolement et un besoin identique de prendre du recul », explique-t-il. Certes, le phénomène n’est pas encore massif, admet-on à la Société française de coaching (SFCoach), la première organi­sation représen­tative de la profession.

Evolution des mentalités

Le processus et les mo­dalités du coaching ne sont pas encore compris par tous les ­décideurs de PME.
Pour des patrons habitués à prendre des décisions en urgence, un accompagnateur qui n’apporte pas de solutions mais se contente de poser des questions est vite suspecté de faire de la psychologie. Et donc rejeté.

Mais les mentalités évoluent. « Les jeunes chefs d’entreprise sont plus ouverts à l’innovation en ­ma-tière de management. Ils se ­rendent compte que les dys­fonction­nements humains ­peuvent coûter de l’argent », ­affirme ­Annie Cottet, coach au cabinet Pluralis et présidente de SFCoach.

Problème de coût

Autre évolution qui aide au développement du coaching dans les PME, le fait que d’anciens cadres de grandes sociétés se lancent dans l’entrepreneuriat en seconde partie de carrière. « Ils ont déjà été coachés en tant que managers et n’ont pas les réticences de leurs pairs ­autodidactes », analyse Joël Brugalières.

Reste le problème du coût. Le coaching n’entrant pas dans le budget formation, il s’agit d’un investissement dont le montant moyen peut varier de 4 500 à 8 000 euros. Acceptable pour ceux qui misent sur le capital humain. Mais trop onéreux pour les autres.

Auteur

  • Eric Béal