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La branche du travail temporaire propose la création d’un recours exceptionnel « reprise d’activité Covid-19 »

ISRH | Emploi & mobilité | publié le : 04.09.2020 | Nathalie Tran

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Pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, les professionnels de l’intérim, représentés par Prism’emploi, et la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC et l’UNSA représentant au total 60 % des salariés de la branche ont signé, fin juillet, un accord prévoyant des mesures « conjoncturelles, temporaires et urgentes ». Afin de favoriser la reprise de l’emploi intérimaire, les partenaires sociaux de la branche appellent les pouvoirs publics et les partenaires sociaux interprofessionnels à assouplir les règles de succession des contrats à la sortie de l’état d’urgence sanitaire. L’idée étant de supprimer le délai de carence pour accroître les opportunités de missions et d’en limiter la discontinuité, dans une période durant laquelle l’utilisation des motifs de recours habituels (accroissement temporaire et remplacement de salarié absent) est inadaptée. La mesure s’appliquerait dans la limite d’une période de six mois. À cet effet, la branche du travail temporaire propose la création d’un cas de recours exceptionnel « reprise d’activité Covid-19 », attaché à la personne, qui vise à faciliter le retour à l’emploi des publics les plus vulnérables, tels que les personnes en difficultés d’insertion mises à disposition par des ETTI, les jeunes de moins de 30 ans et les seniors de 50 ans et plus. Le CDI intérimaire pourrait également bénéficier de ce nouveau cas de recours en l’appliquant aux missions conclues dans le cadre d’un CDII.
Les signataires souhaitent, par ailleurs, créer une démarche de GPEC afin d’anticiper les évolutions prévisibles des emplois, des qualifications et des compétences, en tenant compte des impacts induits par la crise sanitaire, afin d’élaborer des plans d’actions, notamment en matière de formation. Ces plans de reconversion, financés par la branche, seraient destinés en priorité à ceux fortement exposés au risque de désinsertion professionnelle. L’Observatoire de l’intérim et du recrutement (OIR) est chargé d’ici l’automne 2020 de réaliser des diagnostics territoriaux ciblés sur quatre bassins d’emplois identifiés prioritaires : Toulouse, Saint-Nazaire, Sochaux et Lille. Ce travail permettra de connaître les pertes et les offres d’emploi et d’aider les ETT/ETTI à identifier les éventuels écarts de compétences de leurs salariés intérimaires pour mettre en place des solutions adaptées afin de renforcer leur employabilité et de sécuriser leurs parcours. Pour élaborer une GPEC de branche, cohérente avec celles menées dans d’autres secteurs professionnels impactés par la crise, les partenaires sociaux demandent que la démarche soit portée par le ministère du Travail dans le cadre d’une convention d’engagements de développement des emplois et des compétences (EDEC).

Auteur

  • Nathalie Tran