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« Le service public de l’emploi doit s’ouvrir aux petites structures » (Michel Lefèvre, Carrefours pour l’emploi)

Gestion de l'emploi | publié le : 21.11.2023 | B d'A

« Le service public de l’emploi doit s’ouvrir aux petites structures » (Michel Lefèvre, Carrefours pour l’emploi)

« Le service public de l’emploi doit s’ouvrir aux petites structures » (Michel Lefèvre, Carrefours pour l’emploi)

Crédit photo DR

jeudi s’ouvre la 21e édition du Salon Paris pour l’emploi place de la Concorde à Paris. 20 000 candidats sont attendus durant les deux jours de l’événement. Tour d’horizon et perspectives avec Michel Lefèvre, directeur de Carrefours pour l’emploi, l’association organisatrice.

Cette 21e édition se tient alors que le taux de chômage vient de grimper de 0,2 point pour atteindre les 7,4 %. Après deux années d’embellie sur le front de l’emploi, cela induit-il un enjeu particulier pour votre événement ?

Michel Lefèvre : Ce taux est légèrement inférieur à celui d’il y a vingt ans. Lors de la première édition de Paris pour l’emploi, il était de 8,5 %. Entre-temps, nous avons connu des pics à 10,5 points de taux de chômage au sens du BIT, entre 2013 et 2015. Est-ce que cette hausse va aller crescendo, c’est une question que l’on peut se poser dans un contexte à l’inflation. La courbe n’a cessé de remonter depuis le début de l’année 2023 et l’on pourrait parler graphiques de l’Insee durant des heures. Mais les entreprises présentes à l’occasion des vingt ans de Paris pour l’emploi ont des offres concrètes, des besoins réels. Les 20 000 candidats attendus jeudi et vendredi doivent donc bien se préparer : les opportunités seront là et il y aura du monde ! Pour aider les visiteurs, nous proposons une plateforme en ligne oui-emploi.fr qui liste les recruteurs, les offres d’emploi, avec un moteur de recherche par famille de métier ou secteur d’activité. Les candidats peuvent y télécharger le plan du salon, implémenter leur CV et d’ores et déjà prendre contact avec les entreprises qu’ils ciblent. Ils trouveront également quelques conseils, il s’agit de présenter la meilleure version de soi-même le jour J.

Quels sont les principaux recruteurs annoncés ?

M. L. : Nous avons établi un classement des grandes « familles » de secteurs en fonction de leur besoin de main-d’œuvre. Il n’a pas été établi en fonction du volume d’offres d’emploi qui seront proposées, mais selon l’occurrence sectorielle des entreprises présentes à Paris pour l’emploi. Dans l’ordre, nous avons d’abord les métiers des achats, de la gestion, des ressources humaines et du secrétariat. Suivent ceux du commerce et de la vente, du numérique, de l’installation et de la maintenance ainsi que ceux du transport et de la logistique.

On remarque une certaine absence des secteurs du médico-social et de l’économie sociale et solidaire qui, pourtant, recherchent environ 100 000 candidats pour les années à venir. Pourquoi ?

M. L. : L’AP-HP sera présente. L’hôpital Gustave-Roussy recrute des infirmières. Plusieurs entreprises du secteur du grand âge n’ont pas répondu présentes cette année, peut-être se positionnent-elles sur des Salons de l’emploi plus ciblés sur le sanitaire et social ?

On remarque également la présence de la plupart des organisations syndicales. Qu’apportent-elles à l’événement ?

M. L. : Les syndicats sont présents depuis la toute première édition. Ils ne sont pas là en tant que recruteurs : ils renseignent les candidats et peuvent leur délivrer des conseils juridiques. C’est un service supplémentaire apporté aux visiteurs du Salon !

Combien de rencontres employeurs-candidats se sont avérées concluantes lors des vingt années de Paris de l’emploi ?

M. L. : Au total, nous avons fait matcher 80 000 candidats avec une entreprise, soit 4 000 contrats signés en moyenne chaque année, CDI, CDD ou contrats d’alternance.

En vingt années, vous avez eu comme partenaire l’ANPE, puis Pôle emploi et demain, France Travail. Qu’attendez-vous de cette nouvelle structure ?

M. L. : J’espère qu’elle nous intégrera dans son dispositif global. Le service public de l’emploi doit s’ouvrir davantage aux plus petites structures, pas forcément publiques, ainsi qu’au monde associatif. Des organisations comme la nôtre, la Fondation agir contre l’exclusion et Nos Régions ont du talent pourraient apporter de la mobilité, de la souplesse et de l’expertise doublée d’un certain esprit militant. Le travail fait lien. Le travail bien fait. Travaillons ensemble.

Auteur

  • B d'A