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Télétravail depuis l’étranger : l’industrie plus intéressée que les services

Télétravail | publié le : 08.06.2022 | Gilmar Sequeira Martins

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Télétravailler depuis l’étranger ? Pour plus d’un tiers (35 %) des chefs d’entreprise interrogés en mai dans le sondage Opinionway pour Remoters, cette option n’a rien d’utopique. Ils estiment tout simplement que c’est "possible". Près d’un sixième (14 %) déclare même y avoir eu recours. Parmi les dirigeants de société comptant au moins 20 salariés, l’enthousiasme est moins flagrant. Ils estiment à 60 % que cette option est impossible à envisager du fait de leur organisation. 16 % d'entre eux considèrent par ailleurs que cette option n’est pas "souhaitable". C’est parmi les entreprises comptant 50 salariés ou plus que les dirigeants sont le moins convaincus puisque près de sept sur dix (65 %) jugent "impossible" le télétravail depuis l’étranger (soit 5 points de plus que la moyenne). Ils sont d’ailleurs deux fois moins nombreux (9 %) que les dirigeants d’entreprises de taille plus réduite (17 %) à avoir mis en place ce mode de travail.

Ce sont les dirigeants des entreprises du secteur des services qui se montrent les plus réticents envers cette possibilité : 66 % la jugent "impossible", soit 6 points de plus que la moyenne. À l’inverse, c’est dans l’industrie que se recrutent les partisans les plus nombreux de cette pratique puisque 33 % des dirigeants l’estiment possible, soit 6 points de plus que la moyenne, mais cette pratique ne peut pas concerner l’ensemble des salariés. Parmi les arguments avancés par les responsables ayant mis en pratique ce mode de travail, deux se détachent particulièrement. D’abord la motivation supplémentaire que cela peut apporter aux salariés, facteur mis en relief par 14 % des sondés, mais aussi la fidélisation (11 %). Ils sont presque aussi nombreux (12 %) à estimer que la possibilité de travailler depuis l’étranger renforce l’attractivité de l’entreprise.

La réduction des coûts que permet cette pratique est moins souvent mise en avant : à peine 6 % des dirigeants d’entreprises comptant au moins 20 salariés l’évoquent. C’est dans l’industrie que ces facteurs semblent avoir le plus de poids. Près d’un quart (23 %) des chefs d’entreprise estiment que travailler depuis l’étranger constitue une source de motivation pour les salariés (soit 9 points de plus que la moyenne) et 20 % que cela peut renforcer leur attractivité (soit 8 points de plus que la moyenne). Ils sont aussi plus nombreux à souligner l’intérêt financier de ce type d’organisation : 13 % reconnaissent que cela permet de réduire les dépenses, en particulier celles liés à l’immobilier (soit 7 points de plus que la moyenne).

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins