La direction de PSA veut aller vite dans le déploiement du projet de généralisation du télétravail, intitulé New Era of Agility. Lors d’un CSE ordinaire qui s’est tenu en audioconférence, jeudi 4 juin, Xavier Chéreau, le DRH du groupe, a communiqué aux organisations syndicales trois dates de réunion (les 9 juin, 24 juin et 7 juillet), avec l’ambition d’obtenir leur accord avant les vacances d’été. Un délai que les syndicats de PSA jugent beaucoup trop court pour mettre au point une organisation du travail visant à ne faire venir les collaborateurs, principalement chez les quelque 20 000 cadres et techniciens, qu’un jour et demi par semaine. Et ce d’autant plus que les principaux sites tertiaires du constructeur automobile sont encore en gestion de crise. Le site de Vélizy, par exemple, n’accueille actuellement que 500 des 5 000 salariés. CFE-CGC, FO et CFTC en tête, les organisations syndicales rappellent que l’accord sur le bien-être signé en début d’année, et présenté par PSA comme un modèle de coconstruction entre direction et partenaires sociaux, a demandé 18 mois de négociation. De son côté, la CFE-CGC a réalisé un sondage auprès de plusieurs milliers de salariés de PSA sur le télétravail généralisé. Une petite moitié (46 %) des répondants n’acceptent pas le télétravail forcé, jusqu’à 3,5 jours par semaine. Un tiers des salariés y sont favorables mais à certaines conditions. Et seulement 15 % sont totalement favorables. La CFE-CGC, qui a été moteur dans la signature du premier accord sur le télétravail en 2012, rappelle à ce propos que le volontariat – et même le double volontariat de la part du salarié concerné et de son manager – a toujours été la règle chez PSA.