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Dans la tech américaine, certains perdent plus que leur job

Conditions de travail | publié le : 13.11.2022 | Lys Zohin

Dans la tech américaine, certains perdent plus que leur job

Dans la tech américaine, certains perdent plus que leur job.

Crédit photo Panama/Adobe Stock

Parmi les milliers de salariés qui ont été licenciés par Twitter, mais aussi Meta et Salesforce, certains étaient venus travailler aux États-Unis avec un visa, le fameux H-1B, sur lequel la tech s'est largement appuyée pendant des années. Le visa, offert aux « techies » dotés de compétences spécifiques, est en général valable pour trois ans, renouvelables. Mais en cas de licenciement, ses détenteurs ont 60 jours pour trouver un autre emploi... ou quitter le pays. « Vous étudiez aux États-Unis, puis vous vous construisez une vie, et en deux mois, vous devez tout abandonner: vendre votre maison et votre voiture, retirer vos enfants de l'école et partir... » soupire l'un d'eux, cité dans la presse. Selon une avocate spécialisée dans le droit de l'immigration, certains immigrants pourraient peut-être obtenir la résidence permanente, mais d'une part, il existe des quotas par pays d'origine, et d'autre part, nombre de demandes sont déjà en souffrance. Ces cartes vertes devraient ainsi être particulièrement difficiles à obtenir pour les Indiens, qui représentent les trois quarts des salariés étrangers de la tech et détenteurs d'un visa H-1B aux États-Unis. Et si certains employeurs qui ont licencié offrent d'aider leurs anciens salariés à résoudre leur situation, le flou règne. Pourront-ils profiter, par exemple, du visa de leur époux ou épouse? Pourraient-ils travailler avec un visa de simple visiteur? De quoi déjà inciter certains avocats à dire que l'attractivité de l'économie américaine va encore souffrir...

Auteur

  • Lys Zohin