L’inflation se poursuit. Avec plus de 42 900 cas reconnus et 34 280 cas indemnisés en 2007, les troubles musculo-squelettiques (TMS) demeurent la première cause de maladies professionnelles, selon les derniers chiffres de la direction des risques professionnels de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnamts). Du fait, notamment, du vieillissement de la population, ils connaissent une croissance d’environ 20 % par an depuis dix ans.

Et l’addition est salée : indemnisés au titre des tableaux 57, 69, 79, 97 et 98 de la Sécurité sociale, les TMS ont été responsables en 2007 de la perte de 7,5 millions de journées de travail et ont engendré 736 millions d’euros de dépenses couvertes par les cotisations des entreprises. Ils touchent principalement les industries de l’agroalimentaire (7 083 cas indemnisés), la métallurgie (4 856), le travail temporaire et certaines activités de services (4 271, en augmentation de 39,6 % par rapport à 2006), le bâtiment et les travaux publics (3 909).

Devant l’ampleur de ces dépenses, la Direction générale du travail (DGT), avec le soutien de la Cnamts, a imposé en novembre dernier la révision du tableau 57 sur les « affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail », selon la revue Santé et travail. Celles-ci représentent 86 % des maladies indemnisées en 2007. C’est une commission dédiée du tout nouveau Conseil d’orientation sur les conditions de travail (Coct), où siègent partenaires sociaux et personnalités qualifiées, qui sera chargée de cette mission délicate. Les organisations syndicales ont déjà exprimé leurs réserves. Les travaux doivent commencer fin février.