Les « nouvelles frontières de l’entreprise », tel était le thème des dernières Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Parmi les sujets abordés, les nouvelles responsabilités de l’entreprise, qui inspirent à Pierre Jacquet une réflexion sur l’utilité de ce concept. « Il ne faut pas concevoir la RSE comme un substitut à la responsabilité sociale publique, mais bien comme un complément, souligne l’économiste, et cette interaction est l’une des clefs de la capacité d’adaptation des sociétés aux enjeux du développement durable ». Bruno Lafont, patron de Lafarge, parle de l’innovation dans les pays émergents, Patricia Barbizet évoque la place de l’immatériel dans l’entreprise, le P-DG de Nokia réfléchit sur la nationalité d’une entreprise, tandis que Pierre Dockès offre une savante introduction à la dimension sociale de l’entreprise, en constatant qu’il « existe aujourd’hui des contre-pouvoirs nouveaux » et que « les calculs à long terme des entrepreneurs peuvent, dès lors, les conduire à pratiquer une morale utilitaire ».

« Les nouvelles frontières de l’entreprise », le Cercle des économistes. www.lecercledes economistes.asso.fr

Si l’on veut devenir un leader d’exception, mieux vaut connaître son style « ennéagramme ». Une approche qui remonte à plus de deux mille ans et qui, selon l’auteur, « explore les neuf façons de penser, de ressentir et de se comporter du genre humain ». à chaque style une voie de développement spécifique que Ginger Lapid-Bogda va aider le lecteur à découvrir. Avec son style propre, chacun doit viser à obtenir des résultats, à se maîtriser, à penser en stratège et à savoir communiquer. L’originalité ne réside pas dans ces thèmes, ressassés par la littérature managériale, mais dans l’utilisation du parcours fléché de l’ennéagramme.

Le Leadership, Ginger Lapid-Bogda. ESF éditeur, collection « Formation permanente ». 260 pages, 24 euros.

C’est la troisième édition de cette histoire du travail des femmes qui commence au début de l’industrialisation et s’achève à l’aube du XXI^e siècle. Françoise Battagliola montre en quoi la Grande Guerre fut un tournant pour l’émancipation des travailleuses, puis comment elles ont fait du tertiaire leur territoire durant l’entre-deux-guerres, et rappelle enfin la prégnance du temps partiel pour cette catégorie de salariés. Une excellente synthèse.

Histoire du travail des femmes, Françoise Battagliola. Éd. La Découverte. 124 pages, 9,50 euros.

Qu’est-ce qui caractérise la « performance RH » ? Vieille question, à laquelle tente de répondre cet ouvrage. On y trouvera les indicateurs de mesure les plus couramment utilisés, avec leur mode de calcul, comme le rendement du travail ou la productivité du travail. On y apprend aussi à évaluer le coût de revient d’un bulletin de salaire. Les auteurs donnent les recettes d’une « externalisation efficace ». Ils abordent avec la même rigueur des questions plus qualitatives, comme les composantes de la satisfaction des salariés ou l’optimisation des évolutions d’organisation.

Piloter les performances RH, sous la direction de Bernard Martory. Éditions Liaisons, collection « Entreprise & carrières ». 192 pages, 26 euros.