Numéro deux de la FGF-FO depuis 2003, Anne Baltazar ne devait pas en prendre les rênes avant… fin 2012. La mort subite de son prédécesseur, Gérard Noguès, en a décidé autrement. À 47 ans, cette informaticienne d’origine franc-comtoise se voit donc bombardée à la tête de la Fédération générale des fonctionnaires. Une double première. Cette superstructure, qui chapeaute six fédérations FO de la fonction publique d’État, n’avait jusqu’alors été dirigée que par des hommes, issus de la très radicale fédé de l’équipement.

Venue des Finances, Anne Baltazar a le cuir plus souple. « Je tiens aux valeurs du statut, en particulier l’égalité. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut toucher à rien », ose la nouvelle boss, attendue au tournant par les gardiens du temple. Une espèce majoritaire dans l’organisation, qui annonce « 174 000 votants » fin 2007.

Encartée depuis vingt-cinq ans, permanente syndicale depuis quinze, cette spécialiste de l’action sociale n’a pas droit au rodage. Projet de loi de réforme de la fonction publique, changement des règles de représentativité, RGPP… L’année 2009 s’annonce ardue. « Les pouvoirs publics trouvent notre statut trop rigide, trop protecteur. Ils vont l’attaquer », avance l’intéressée, qui devra rendre des comptes en novembre, lors du prochain congrès.

Secrétaire générale de la Fédération générale CGT-FO des fonctionnaires.