Ouvert depuis le 26 février 2006, le chantier de l’accord prévoyance du groupe Safran est en passe d’aboutir. L’enjeu est de taille : découlant de la fusion des groupes Snecma et Sagem en mai 2005, il vise à harmoniser le traitement des 40 000 salariés du nouveau groupe Safran. La direction et les organisations syndicales sont donc tombées d’accord le 19 novembre dernier sur un texte, que ces dernières se sont engagées à signer début février, pour une entrée en vigueur le 1^er juillet 2009.

Le nouveau régime s’organise autour de deux axes : la prévoyance « gros risque » (incapacité, invalidité, décès), prise en charge à 70 % par l’entreprise, et la prévoyance « petit risque » (frais de santé), pour laquelle la part de l’employeur s’élève à 50 %. « Cet accord représente un coût global de 70 millions d’euros pour le groupe en année pleine, soit un surcoût de 9 millions par rapport à l’existant », estime Raphaëlle Giovannetti, responsable rémunération et avantages sociaux à la direction des ressources humaines.

Les salariés – cadres et non-cadres – seront couverts de façon identique, moyennant un mode de cotisation de type « isolé/duo/famille », un barème « duo + » permettant de prendre en charge spécifiquement les familles monoparentales. « Deux mille enfants sont concernés », rapporte Daniel Retat, coordinateur CFDT du groupe Safran. L’accord organise l’extension des garanties aux anciens salariés au chômage (y compris les CDD). Pour ceux dont l’ancienne couverture revenait moins cher que la nouvelle, l’entreprise compensera cette différence sur le salaire. « Soit un coût d’environ 3 millions d’euros par an », poursuit-on à la DRH. Enfin, un fonds de solidarité intergénérationnelle destiné à participer au financement de la couverture santé des retraites va être créé, sur la base d’un cofinancement par l’entreprise et par les actifs.