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Idées

LA REVUE DES REVUES

Idées | Livres | publié le : 01.01.2009 |

La Revue de la CFDT, n° 89

Le temps syndical n’est pas toujours celui de l’actualité. Au moment où la Revue de la CFDT se penche sur la réforme de l’État, celle-ci est un peu éclipsée par les soubresauts de la crise du capitalisme. Les auteurs critiquent la fascination du privé chez les réformateurs de la machine étatique et plaident, sans surprise, pour une amélioration des services publics. Anousheh Karvar, la secrétaire nationale de la CFDT chargée de la réforme de l’État, défend une « conception renouvelée de l’État providence » sans livrer beaucoup de détails sur ce à quoi celle-ci pourrait ressembler.

Esprit, décembre 2008

Consacrée à la crise, la revue s’interroge sur la réorganisation de l’État, sur le rapport pas toujours clair qu’entretient ce dernier avec les associations et les marchés. Bernard Perret revient sur le thème de l’évaluation des politiques publiques, regrettant que « les élites et les médias n’[aient] qu’une faible compréhension des apports spécifiques de l’évaluation ». Et se montre favorable à l’idée d’ouvrir l’évaluation au Parlement et à la société civile.

Futuribles, décembre 2008

Existe-t-il un marché du travail européen ? Non, si l’on en croit Florence Lefresne, qui souligne qu’il existe une grande diversité dans l’Union : en termes de taux d’emploi, de politique salariale, de gestion du chômage… S’agissant du taux d’emploi, les différences se jouent principalement « sur les comportements d’activité des femmes ou des personnes en début et en fin de vie active ». L’auteure remarque qu’il n’y a jamais eu de stratégie mise en œuvre à l’échelon européen pour homogénéiser les politiques sociales, malgré l’existence aujourd’hui de la stratégie de Lisbonne. Laquelle se concentre exclusivement sur la compétitivité, « en faisant l’impasse sur la question de la qualité de l’emploi, sur la pauvreté et l’exclusion ».

Études, décembre 2008

La revue des jésuites réserve ses « Figures libres » à la pauvreté. « La pauvreté devient une condition d’extrême souffrance quand elle se confond avec l’exclusion », avertit Nathalie Sarthou-Lajus dans sa présentation du dossier. Pour Vincent Villeminot, avec la récession qui se profile, « la machine à fabriquer des ’pauvres qui travaillent“ est en place ». François Chirpaz affirme justement que la forme la plus douloureuse de la misère est, « en fin de compte, celle qui fait entrave à l’ouverture de la vie, l’empêchant d’accéder à sa dimension proprement humaine ».

Le Mouvement social, juillet-septembre 2008

De prime abord, le thème de ce numéro semble décalé : « faire autorité dans la France du xixe siècle ». Les hommes de l’époque, observe Pierre Karila-Cohen, « sont frappés par le caractère incertain d’un monde dans lequel plus aucune formule politique ne semble pérenne et où les trajectoires sociales des individus ne semblent plus prévisibles ». Mais on croirait y reconnaître ceux du XXIe siècle, frappés par la crise des subprimes.