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Bataille sans fin sur le dimanche

Actu | Agenda | publié le : 01.12.2008 | Éric Béal

Faut-il favoriser le travail dominical dans l’espoir de créer des emplois supplémentaires ou préserver cet acquis social dont dépend nombre d’activités sportives, associatives, familiales ou cultuelles ? Parmi les défenseurs du travail le -dimanche, une centaine de députés UMP et Nouveau Centre appuient la proposition de loi sur l’ouverture dominicale des grandes surfaces dans les agglomérations de 1 million d’habitants et plus, signée par Richard Mallié, député UMP. Ce texte, qui devrait être examiné durant la première quinzaine de décembre par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, « ne demande pas l’extension du travail le dimanche, mais la mise en place d’une base juridique stable pour ne pas laisser les entreprises concernées à la merci de contentieux qui les fragilisent », explique Jean-François Copé, le patron des députés UMP. La fermeture dominicale des deux magasins Castorama de Gonesse et d’Ézanville (Val-d’Oise), imposée par le TGI sous astreinte d’une amende de 100 000 euros par magasin ouvert le dimanche, vient illustrer son propos. « Si la réglementation n’évolue pas, des dizaines de milliers de salariés vont y perdre », insiste Xavier Bertrand, le ministre du Travail. Ces arguments n’ont pas empêché une cinquantaine de députés UMP de signer une tribune intitulée « Touche pas à mon dimanche ». En substance, les frondeurs expliquent que cette mesure ne sera pas rentable sur le plan économique et qu’elle fragilise la vie familiale. Les syndicats ne sont pas en reste. Jean-Claude Mailly (FO) reproche au gouvernement de « justifier l’illégalité ». Quant à Bernard Thibault (CGT), il craint « un report des emplois du petit commerce vers le grand ». Verra-t-on un jour prochain des parlementaires UMP manifester aux côtés des syndicalistes ?

Auteur

  • Éric Béal