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Le journal des ressources humaines

Deux fondations made in UIMM

Le journal des ressources humaines | formation | publié le : 01.11.2008 | Domitille Arrivet

La métallurgie veut mobiliser 90 millions d’euros pour encourager la recherche et faciliter les recrutements dans le secteur.

C’était un engagement de Frédéric Saint-Geours à son arrivée à la tête de l’UIMM : l’utilisation des ressources de la fédération sera dorénavant transparente. Ainsi, une partie de ses réserves financières (580 millions d’euros !) va bientôt être affectée à la mise en place de « projets d’intérêt général » telle la création de deux fondations. L’une encouragera la recherche dans l’industrie, l’autre viendra en appui à la formation et à l’emploi dans le secteur. « Nous y affecterons 90 millions d’euros sur cinq ans. Les fondations nous permettront aussi de lever des fonds auprès d’entreprises ou de collectivités publiques », annonce Frédéric Saint-Geours, qui espère, à terme, doubler le budget initial.

Une fondation pour l’université cherchera à pallier les lacunes du système de formation supérieure. « La réforme de l’université va dans le bon sens. Il faut en profiter et mettre en place des travaux communs plus réguliers », affirme le patron de la fédération. Son idée ? Installer des membres de l’UIMM dans les conseils d’administration des universités, contribuer à la mise en place de programmes de formation, créer des chaires liées à l’entreprise. Chaque chaire pourrait recevoir une dotation de 200 000 euros. Au total, 20 millions d’euros seront affectés à ces projets en cinq ans, avec une obsession : améliorer les performances de l’industrie française.

De son côté, la fondation pour la formation et la professionnalisation a pour objectif de faciliter les 100 000 embauches annuelles que réclame ce pan de l’industrie. Le premier chantier, lancé avec l’appui de Martin Hirsch, vise à améliorer les résultats de l’apprentissage, que bien trop de jeunes abandonnent en cours de route. « Nous avons 25 000 apprentis dans nos centres de formation, et 80 % d’entre eux trouvent du travail à la sortie. C’est trop bête de lâcher prise », déplore Frédéric Saint-Geours.

La même réflexion sera menée sur le contrat de professionnalisation. La fondation cherchera aussi à aider les entreprises d’insertion à recruter. « Nous répartirons les budgets en fonction de la priorité et de la difficulté des projets. »

Annoncées en septembre, les deux fondations ne sont encore qu’une ligne sur un papier. Leur nom n’a pas été choisi. Elles ne seront pas actives avant un an au minimum. « Mais rien n’empêche de lancer un projet hors de la structure début 2009 et de le réintégrer par la suite », presse le patron de l’UIMM. En signe de démarrage, il créera début novembre un site Internet dédié à l’emploi dans le secteur.

Auteur

  • Domitille Arrivet