Pas facile de s’y retrouver dans l’offre pléthorique des complémentaires santé. Une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) auprès des mutuelles, des institutions de prévoyance et des assurances a établi une typologie des contrats les plus souscrits en 2006. Parmi eux, un tiers sont collectifs, c’est-à-dire souscrits dans le cadre d’une entreprise. L’étude dégage ainsi quatre sortes de contrats : les plus répandus, les contrats « standard », regroupent 40 % des contrats collectifs. Le remboursement des consultations de spécialistes se limite le plus souvent au ticket modérateur. Certains prennent en charge des dépassements d’honoraires, mais de façon modérée : 20 % des contrats proposent un taux allant jusqu’à 130 % du tarif conventionnel (le maximum dans cette catégorie). Les contrats « intermédiaire » – 28 % des contrats collectifs – procurent une meilleure couverture en optique et en dentaire : le remboursement médian pour des lunettes à verres complexes s’élève à 272 euros (70 % de plus que les contrats standards). Dans la tranche supérieure, les contrats « haut de gamme » assurent une prise en charge des dépassements d’honoraires et des taux de remboursement élevés. Trois quarts d’entre eux proposent ainsi un taux supérieur ou égal à 200 % du remboursement de la Sécu. À l’autre extrémité, la catégorie « entrée de gamme » limite le plus souvent ses remboursements au ticket modérateur et rembourse la plupart du temps moins bien que la CMU complémentaire. Ainsi, celle-ci prend en charge 92 euros pour une paire de lunettes complexes, contre 23,58 euros avec un contrat d’entrée de gamme.