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Le journal des ressources humaines

Coaching et conseils

Le journal des ressources humaines | conseil | publié le : 01.11.2008 | E. B.

Pour Laurent Buratti, président du cabinet Transformance, un nouveau métier combinant conseil en management et coaching est en train d’émerger. Une évolution que n’apprécient pas un certain nombre de coachs.

Utiliser la posture du coach, faite d’écoute active et de détachement à l’égard du métier de l’entreprise, pour recentrer le conseil en management et en organisation sur l’être humain dans l’entreprise. Telle est la pratique de Transformance, le cabinet créé par Vincent Lenhardt, l’un des pionniers du coaching en France. « Nous avons combiné coaching d’organisation et coaching individuel des dirigeants afin de faire évoluer le mode de leadership et de transformer l’organisation des entreprises qui font appel à nos services », explique Laurent Buratti, président du directoire de Transformance.

Sur le terrain, les trois coachs du cabinet travaillent d’abord avec le dirigeant puis l’équipe de direction pour les aider à réfléchir à leur stratégie et à leurs pratiques managériales. « Mais la relation individuelle et le team building stratégique ne sont pas suffisants, précise le dirigeant. Nos consultants interviennent ensuite avec les équipes de terrain afin de faire émerger des solutions qui permettront au potentiel des équipes de s’exprimer et impulseront le changement sur des bases saines. » Et d’expliquer qu’à l’avenir le coach pourrait bien être un partenaire incontournable de la transformation dans les entreprises, à tous les niveaux hiérarchiques.

Ce nouveau positionnement sera bientôt théorisé par Laurent Buratti dans un ouvrage à paraître en janvier 2009. Mais il suscite un certain nombre d’interrogations chez Olivier Devillard, coach et rédacteur du code de déontologie de la Société française de coaching : « Un coach est toujours en position de puissance à l’égard du coaché, explique-t-il. Il est donc en position d’influencer le dirigeant s’il a du conseil à lui vendre. » Ce point de déontologie n’est pas nié par le dirigeant de Transformance, qui reconnaît que « si un coaché entre dans notre logique, il doit continuer de travailler avec nous pour mettre le changement en marche ». Mais, ajoute-t-il, « nous ne vendons pas de méthode miracle, nous aidons nos clients à faire émerger une solution ».

Une réponse insatisfaisante pour Éléna Fourès, fondatrice du cabinet de coaching Idem Per Idem : « Cette évolution est un mélange inadmissible des genres. Elle s’apparente à une posture marketing qui ternit l’image du coaching. » Entre puristes et innovateurs, le débat sur le devenir du coaching est ouvert.

Auteur

  • E. B.