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Tableau de bord

ZOOM Les syndicats diversifient leurs modes d’action en entreprise

Tableau de bord | publié le : 01.09.2008 | Pierre-David Labani

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(en % d’établissements)

Crédit photo Pierre-David Labani

S’il y a moins de grèves dans les entreprises françaises, il y a davantage de conflits. C’est ce qu’il ressort de deux études de la Dares. Ce constat peut sembler à première vue paradoxal ; il a toutefois une explication : une transformation progressive des modes d’action collective. La part des entreprises déclarant au moins une grève a diminué, de 2,7 % en 2005 à 1,9 % en 2006. Ce recul du nombre de grèves concerne tous les secteurs d’activité, même si elles restent plus fréquentes dans le secteur industriel. Les salaires demeurent leur principal motif, devant les conditions de travail et l’emploi.

Mais, selon une autre étude de la Dares, qui porte sur les années 1998 à 2004, la conflictualité dans les entreprises s’est intensifiée. À côté de la grève, d’autres modes d’action collective émergent et se développent dans les entreprises. Les débrayages (arrêts de travail de moins d’une journée) ont été ainsi plus fréquents entre 2002 et 2004 qu’entre 1996 et 1998. Les salariés recourent aussi plus souvent à l’envoi de pétitions à leur direction. Enfin, les refus de faire des heures supplémentaires sont également usités : ils ont été trois fois plus nombreux en 2004 qu’en 1998.

Ce regain de conflictualité ne s’oppose pas au développement de la négociation collective. Au contraire, «sur les lieux de travail, négociation et conflit collectif sont souvent associés», souligne la Dares. Cette vision crédite le fait que, dans les relations sociales au sein des entreprises, la négociation et l’action collectives se complètent. Elle relativise aussi l’idée du conflit comme produit du manque de dialogue social.

Dares, Premières Synthèses n° 25.3 (juin 2008) et n° 08.1 (février 2007).

Évolution des formes de conflits collectifs (en % d’établissements)
15,1 milliards d’euros versés au titre de l’épargne salariale

Alors qu’à l’automne le gouvernement a l’intention de réformer une nouvelle fois les dispositifs d’épargne salariale pour doper l’intéressement, l’utilisation croissante de ces mécanismes par les entreprises ne se dément pas. Fin 2006, 56,3 % des salariés du secteur marchand non agricole étaient couverts par un dispositif d’épargne salariale (participation, intéressement, plan d’épargne d’entreprise, plan d’épargne retraite collectif). Ils étaient 54,1 % en 2005. Les sommes versées au titre de ces dispositifs ont également augmenté : 15,1 milliards d’euros ont été versés en 2006, soit une hausse de 7,2 % en un an. La participation reste le système le plus répandu, car obligatoire dans les entreprises de 50 salariés et plus. Tous dispositifs confondus, la prime annuelle moyenne perçue par les salariés bénéficiaires dans les entreprises de 10 salariés et plus est de 2 233 euros (+ 2,2 % par rapport à 2005).

Sommes distribuées au titre de l’épargne salariale(en milliards d’euros)
Record d’inflation dans la zone euro

Tirée par la hausse des produits alimentaires et des produits pétroliers, l’inflation dans la zone euro a atteint 4 % en juin en glissement annuel. Du jamais-vu depuis l’adoption de la monnaie unique. Une situation qui inquiète la Banque centrale européenne. Selon ses prévisions, le risque d’une poursuite du renchérissement de l’énergie et des produits alimentaires reste fortement présent. L’autre crainte de la BCE est que l’évolution de l’inflation génère des revendications salariales supérieures, provoquant une spirale salaires-prix. Une analyse que ne semble pas partager l’Insee. Selon l’institut, après avoir culminé à 4 % cet été, l’inflation dans la zone euro redescendrait à 3 % en fin d’année, les fortes hausses de prix enregistrées début 2007 sortant du calcul en glissement annuel. Autre élément positif, l’inflation sous-jacente (hors produits à prix volatils) resterait maîtrisée à 1,8 % en fin d’année.

Inflation dans la zone euro (en moyenne annuelle, en %)

Auteur

  • Pierre-David Labani