Pourquoi créer une chaire de recherche autour des restructurations ?

Il s’agit de la première chaire de recherche de l’IAE de Paris. Elle est codirigée par Géraldine Schmidt et José Allouche. Notre centre de recherche, le Gregor, travaille de longue date sur ce thème. L’idée est de créer, à travers cette chaire, un véritable observatoire des pratiques en matière de mutations économiques. Il s’agira aussi pour les entreprises de mettre en commun leurs expériences. Qu’elles puissent prendre du recul et s’inspirer des bonnes pratiques.

Combien d’entreprises vous ont suivi ?

Une quinzaine d’entreprises sont intéressées par nos travaux de recherche. Après un an de négociations, nous avons les accords fermes de Michelin, Areva, Thales, Nestlé, La Poste. D’autres institutions, comme la région Bretagne, l’armée de terre ou encore les Haras nationaux, ont donné leur accord de principe pour rejoindre la chaire. Un cabinet de conseil doit également nous rejoindre.

Quel est le prix du ticket d’entrée demandé aux entreprises ?

15 000 euros par an pendant trois ans pour les entreprises et 35 000 euros pour le cabinet-conseil. Le budget de la chaire pour cette première année est d’environ 150 000 euros. Il ne s’agit pas pour les entreprises d’une opération de mécénat. Elles ne trouveront aucune déduction fiscale au bout du partenariat. Si les entreprises nous subventionnent, c’est bien qu’elles y trouvent un intérêt direct. Elles auront un accès privilégié aux études. De notre côté, cet argent va nous permettre de financer nos recherches et de recruter des chercheurs.

Que proposez-vous concrètement aux entreprises ?

Nous avons pris des engagements lourds envers nos partenaires. Nous leur proposons des conférences régulières ainsi que plusieurs travaux de recherche, des baromètres, la publication de monographies d’entreprises, etc. Par ailleurs, le conseil d’administration de la chaire aura pour fonction de vérifier que les chercheurs remplissent bien leurs obligations.

D’autres chaires sont-elles en gestation ?

Nous sommes en train de préparer une chaire de recherche autour des problématiques de partenariat public-privé.