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Les travailleurs de l’Est troublent les Pays-Bas

Actu | Ailleurs | publié le : 01.09.2008 | Sabine Cessou

L’afflux de travailleurs de l’Est ravit les employeurs mais pas les villes.

De leur côté, les employeurs et le gouvernement néerlandais tirent un bilan positif de l’ouverture, au 1er mai 2007, des frontières néerlandaises aux travailleurs d’Europe de l’Est. Leur présence est restée stable, avec 100 000 à 150 000 personnes dans le pays, à 90 % des Polonais. Cet afflux, perceptible depuis l’élargissement de l’Union européenne en 2004, tombe à pic. En situation de plein-emploi, les Pays-Bas cherchent à pallier les pénuries d’effectifs. Les Polonais sont tellement demandés dans la construction, l’horticulture et les transports que Piet Hein Donner, le ministre des Affaires sociales et du Travail, craint qu’ils ne repartent trop vite, à la faveur de la croissance en Pologne. L’Inspection du travail, de son côté, a redoublé de contrôles, imposant aux employeurs de lourdes amendes : 6 700 euros par employé touchant moins que le smic et 8 000 euros par travailleur clandestin.

Pour les villes néerlandaises, le bilan s’avère plus mitigé. Les logements bon marché sont pris d’assaut et partagés par un grand nombre de sous-locataires. Rotterdam a interdit, le 14 juin, l’inscription de plus de trois noms différents à la même adresse. Les centres d’accueil pour SDF de l’Armée du salut se déclarent « envahis » de Polonais en quête d’un toit et de pitance. Les commerçants dénoncent une recrudescence de vols ciblés. Sur les 777 voleurs à l’étalage arrêtés l’an dernier, 600 sont polonais, pour la plupart originaires de Wroclaw. Aussi les grandes villes s’inquiètent-elles des conséquence sociales de l’arrivée des Roumains et des Bulgares, qui devraient bénéficier de l’ouverture des frontières au 1er janvier 2009.

Auteur

  • Sabine Cessou