Avec 2,2 accidents de trajet pour 1 000 salariés, Renault peut se targuer d’avoir des collaborateurs prudents sur la route. Au volant, tout au moins. Car les adeptes du guidon sont nettement moins sûrs. « Seuls 8 % de nos salariés se rendent au travail à deux-roues. Mais ils totalisent 32 % des accidents avec arrêt et 49 % des jours d’arrêt », détaille Gilles Serré, l’expert maison en développement durable. Des chiffres alarmants qui ont amené le groupe, à partir de l’année 2000, à inclure dans ses formations au risque routier des modules spécifiques pour les adeptes de la moto et du scooter.

Insuffisant, selon le constructeur. À la veille des vacances estivales, celui-ci a mis sur pied une opération « coup de poing » sur ses 12 principaux sites hexagonaux. Du 5 au 27 juin, 250 motards ont ainsi suivi une formation théorique et pratique d’une journée, dispensée conjointement par la police nationale et la société La Conduite préventive. Au programme, des explications théoriques et des mises en situation (freinage classique et d’urgence, exercice de maniabilité, respect des distances, etc.).

« On a été surpris par l’état des deux-roues de nos collaborateurs. Certains roulent avec des pneus lisses, d’autres avec des disques de freins fêlés ou des plaquettes complètement usées », témoigne Gilles Serré. De quoi justifier, aux yeux de la direction, l’effort financier « conséquent » consenti par l’entreprise et les heures de DIF consommées par les salariés. Le constructeur promet d’ailleurs de renouveler l’opération.