Un euro de salaire pour douze heures de travail quotidien, un dortoir de 12 lits dans 20 mètres carrés… Le miracle économique chinois, elles n’en récoltent que des miettes, arrachées au prix de conditions de travail et de vie terribles. Elles, ce sont les petites mains trimant chez les sous-traitants chinois de fabricants internationaux de jouets. Des ouvrières sans qualification, issues des campagnes, souvent jeunes, car « considérées comme plus dociles », note Samuel Bollendorff. Le photographe du collectif L’Œil public s’est glissé clandestinement dans les usines de Shenzhen. Loin de tout pathos, son travail, exposé au festival 2007 de Perpignan, est visible à Paris et a été publié aux éditions Textuel.

À marche forcée, de Samuel Bollendorff, jusqu’au 20 juin à la Maison des métallos, Paris XI^e.