Fin du monopole de l’UIMM sur le social, place aux hommes issus des services et de l’entreprise ! Dernière secousse de l’affaire de la caisse noire du syndicat patronal de la métallurgie, la nomination de nouveaux mandataires du Medef dans les institutions sociales signe l’arrivée d’une nouvelle génération. À l’Unedic, c’est un patron très libéral, résolument moderne et décomplexé, Geoffroy Roux de Bézieux, 45 ans, qui prend, à la surprise générale, le fauteuil occupé par Denis Gautier-Sauvagnac, puis Michel de Virville, et postule à sa présidence. Connu pour sa fibre entrepreneuriale et son goût des plateaux télé, le président de Virgin Mobile France (300 salariés) est novice en matière d’assurance chômage. « Un peu de bon sens entrepreneurial, ajouté à l’expertise des permanents de l’Unedic, cela ne peut faire de mal ! » commente ce trublion du patronat qui préside CroissancePlus, la cellule de lobbying des entreprises de la nouvelle économie. Son atout ? « Je sais faire des fusions », plaide ce diplômé de l’Essec, formé pendant dix ans à l’école L’Oréal et passé aussi par les commandos de la Marine.

Autre chasse gardée de l’UIMM, la commission sociale du Medef revient aussi à un représentant des services, qui en est membre depuis 2002, Benoît Roger-Vasselin, DRH du groupe Publicis (44 000 salariés) depuis plus de dix ans. Ce quinqua a fait l’essentiel de sa carrière dans les RH, à France Câbles et Radio, puis chez Jean Patou. Il s’est frotté au jeu de la négociation à la commission sociale de l’Association des agences-conseils en communication, où il s’est taillé, derrière son attitude ronde et affable, la réputation d’être « très dur en affaires ». Mais il a aussi fait partie de la délégation patronale chargée de la négociation sur la modernisation du marché du travail et de celle concernant la représentativité.

Il n’y a qu’à l’Agirc que l’UIMM tire son épingle du jeu, avec la nomination de son candidat, Philippe Vivien, 46 ans, DRH du groupe Areva depuis quatre ans. Mais le successeur de Dominique de Calan, qui brigue la présidence de l’organisme paritaire, est à ranger du côté des modernes de la métallurgie. Et sa présidente, Anne Lauvergeon, est une proche de Laurence Parisot. Cet adepte du franglais, qui exerce dans le nucléaire depuis son entrée en 1985 chez Framatome, bénéficie d’une bonne image auprès des syndicats. « Il a de la poigne mais respecte les partenaires sociaux », souligne un cédétiste. Des trois nouveaux mandataires du Medef, Philippe Vivien est le seul dont l’expertise a été sollicitée plusieurs fois sur le plan national. Chargé en 2006 par Gérard Larcher d’une mission sur les chartes éthiques, il est aussi membre de la mission de réflexion sur l’évolution de l’ANPE.

Candidat du Medef à la présidence de l’Unedic.

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P-DG de Virgin Mobile France.

Candidat du Medef à la présidence de l’Agirc.

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DRH d’Areva.

Président de la commission sociale du Medef.

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DRH du groupe Publicis.