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Tableau de bord

ZOOM L’inflation pourrait aboutir à une hausse anticipée du smic

Tableau de bord | publié le : 01.03.2008 | Pierre-David Labani

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Montant de la hausse du smic à chaque 1 juillet depuis 1996 (en %)

Crédit photo Pierre-David Labani

En octobre dernier, lors de la conférence sur l’emploi et le pouvoir d’achat, le gouvernement a ouvert le chantier de la révision des modalités d’indexation du smic. Avec deux propositions mises sur la table des partenaires sociaux : la création d’un comité indépendant qui aurait pour tâche de formuler des recommandations d’évolution du smic en fonction du contexte économique et l’avancement de la date de revalorisation du smic au 1er janvier de chaque année, afin de donner plus de visibilité aux négociations salariales de branches et d’entreprises.

Consulté, le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) vient de rendre un avis favorable sur ces deux mesures. Mais, en attendant leur éventuelle mise en œuvre – une réunion de la commission nationale de la négociation collective doit en débattre avant la fin du premier trimestre 2008 –, les mécanismes existants continuent de s’appliquer. L’évolution du smic est notamment indexée sur celle de l’inflation des ménages dont le chef est ouvrier ou employé, calculée hors tabac. Lorsque cet indice atteint au moins 2 % par rapport à la précédente revalorisation du salaire minimum, ce qui, compte tenu de la flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie pourrait arriver en avril, le smic est revalorisé au début du mois suivant la parution de cet indice des prix. Si cela se confirme, l’indice paraissant en mai, le relèvement automatique du smic interviendrait dès le 1er juin 2008. Une situation inédite depuis mai 1996. Il serait suivi d’un second relèvement au 1er juillet sur la base de l’évolution des prix entre avril et mai 2008 et de la moitié des gains de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier observés entre mars 2007 et mars 2008.

Montant de la hausse du smic à chaque 1er juillet depuis 1996 (en %)
Les PME créditées d’une meilleure qualité de l’emploi

Outre leur rôle central dans les créations d’emplois en France, les PME (moins de 250 salariés) bénéficient d’une meilleure qualité de l’emploi que les grandes entreprises. C’est ce qu’il ressort d’une étude d’Oséo, organisme de financement des PME. Reprenant les indicateurs de qualité d’emploi définis au Conseil européen de Laeken en 2001, Oséo dresse un panorama relativement attractif des PME. Les perspectives de progression salariale y sont plus favorables que dans les grandes entreprises. Idem en ce qui concerne la stabilité, l’accessibilité des emplois et la conciliation vie familiale et vie professionnelle. Seuls bémols, la valorisation des compétences et l’accès à la formation professionnelle sont plus aisés dans les grandes entreprises. En revanche, il n’y a pas de différences notables selon la taille des entreprises en matière de sécurité au travail et de discrimination.

Évolution des effectifs par taille d’établissement en 2004
L’économie américaine en plein doute

La crise financière des subprimes continue de produire ses effets, notamment et surtout outre-Atlantique. En affectant prioritairement le secteur bancaire et immobilier, elle pèse sur la capacité d’endettement des ménages, leur niveau de consommation et, in fine, l’emploi. Les données fédérales en la matière sont souvent révisées mais, en janvier 2008, l’économie américaine a, pour la première fois depuis cinq ans, perdu des emplois (– 17 000 exactement). Les effectifs se sont réduits dans la construction et l’industrie manufacturière. Les services ont créé moins d’emplois que précédemment. Le taux de chômage reste faible (environ 5 %), mais il a crû de 0,5 point en dix mois. Jamais, depuis 1950, souligne-t-on à BNP Paribas, le chômage n’a augmenté aussi rapidement et dans une telle proportion en dehors d’une phase de récession économique.

Solde net mensuel des emplois aux États-Unis (en milliers, CVS)

Auteur

  • Pierre-David Labani