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Le chômage mine le scrutin espagnol

Actu | Ailleurs | publié le : 01.03.2008 | Cécile Thibaud

Chômage en hausse et immigration dominent la campagne électorale

À près des années de croissance et de création d’emplois, le chômage est l’invité surprise de la campagne électorale espagnole. Quelques semaines avant les législatives du 9 mars, les mauvais chiffres ont douché le triomphalisme des leaders socialistes au pouvoir : avec 130 000 nouveaux demandeurs d’emploi, le mois de janvier enregistre la plus forte hausse de chômage depuis dix ans. « C’est un simple ajustement du marché de l’emploi, concentré et limité dans le temps », estime le ministre du Travail, Jesus Caldera, qui met l’accent sur les 3 millions d’emplois créés depuis 2004. Des problèmes, selon lui, dus au ralentissement de l’immobilier et de la construction, affectés par la crise des subprimes américaines. Mais son annonce in extremis de programmes de reconversion pour soulager le secteur a laissé sceptiques les syndicats, agacés par ce qu’ils considèrent comme une pure improvisation électoraliste. De son côté, le ministre de l’Économie, Pedro Solbes, vante la solidité de l’économie espagnole, qui vient de clore 2007 avec 3,8 % de croissance et un excédent budgétaire de 2 %.

Pour autant, l’opposition conservatrice s’est emparée de l’inquiétude pour relancer le débat sur l’immigration. Après avoir été les acteurs indispensables de la croissance du pays, les immigrés (plus de 3 millions sont arrivés depuis 2002) sont maintenant désignés par la droite comme une « menace potentielle ». Face au supposé laxisme des socialistes, Mariano Rajoy, le leader de l’opposition, propose de mettre les immigrés sous surveillance en leur faisant signer un « contrat d’intégration », faute de quoi ils risqueraient l’expulsion.

Auteur

  • Cécile Thibaud