On ne vend pas des raquettes de tennis comme des boîtes de petits pois. Il y a huit ans, l'enseigne rennaise Super Sport (37 magasins, 480 salariés, 400 millions de francs de chiffre d'affaires) s'est donc dotée – à l'image de ses concurrents Décathlon, Go Sport et Intersport – d'une école de vente maison, l'École des métiers de la distribution de sport (EMDS). Avant d'être intégrés au poste de responsable de rayon, les jeunes recrues en CDD (BTS ou DUT de commerce, 23 ans minimum), sans expérience dans la vente d'articles de sport, devaient y suivre une formation de six mois en alternance. Mais, depuis janvier, l'école n'accueille plus de nouveaux élèves. « Pour soutenir notre développement (nous nous apprêtons à recruter 100 à 150 vendeurs d'ici à la fin 2000), il nous est impossible de sélectionner et de former en interne autant de candidats », explique Dominique Lebel, responsable de l'EMDS. Du coup, l'enseigne a demandé à l'Institut de formation commerciale de la CCI de Rennes de lui prêter main-forte. Ce dernier se charge dorénavant de diffuser les offres de l'entreprise, d'opérer un premier tri dans les candidatures et de dispenser aux sélectionnés (tous bac + 2, sans obligation d'expérience) une formation en alternance de sept mois dans le cadre d'un contrat de qualification. Un outsourcing qui pourrait aboutir, à terme, à la disparition pure et simple de l'EMDS.